J’ai souhaité consacrer mon billet de ce mercredi au prochain sommet ibéro-américain des villes numériques qui aura lieu à Quito les 23 et 24 septembre 2013.

L’Amérique Latine, un acteur économique de premier plan

Il s’agit en effet d’un événement doté d’une importance majeure, au vu des évolutions de la population mondiale attendues à l’horizon 2020-2050.

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À l’horizon 2020, le Brésil devrait par ailleurs se trouver en 7ème position dans le top 10 des puissances économiques mondiales, devant l’UK et la France. Le Mexique devrait quant à lui rentrer dans ce classement à la 10ème position, devant l’Italie.

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L’AHCIET*, co-organisatrice avec la ville de Quito de cette manifestation, a montré dans une étude récente que la croissance en Amérique Latine est largement portée par le marché des télécoms, avec une augmentation globale des emplois dans le secteur de 60% sur le continent, ainsi qu’une nette augmentation des investissements en capital (28%), malgré la crise et la récession.

Elle démontre également que ce fort développement trouve son assise dans la convergence entre deux grands usages : d’une part, la connectivité numérique massive via l’éducation et d’autre part, les services sociaux à destination de la collectivité en tant qu’ils constituent un puissant instrument de lien social.

Le développement de la société de l’information est clairement devenu une réalité dans cette partie du monde. Sa force vient également de la créativité qui caractérise, sur l’ensemble du continent, la révolution numérique, avec la mise en place de véritables éco-systèmes au sein desquels surgissent de nombreuses initiatives de coopération publics-privées.

L’étude DigiWorld 2013 de l’IDATE** montre par ailleurs que l’Amérique Latine demeure en croissance sur le marché des télécoms, des médias et de l’internet (+5,2%), tandis que celui-ci s’essouffle à l’échelle mondiale. En effet, après avoir progressé de 4,7% en 2010 et de 3,9% en 2011, la croissance « numérique » a été ramenée à 2,7% en 2012.

Processus démocratique et appropriation de la technologie

Le Département d’Etat des USA soulignait en outre, dans une étude de 2010, deux facteurs qui caractérisent l’ensemble de l’Amérique Latine, et ce malgré les disparités existant entre certains pays, ainsi que les fortes inégalités économique et sociales qui traversent les populations : d’abord, l’Amérique latine est, parmi les régions en développement, la plus ouverte financièrement ; elle est, ensuite, la région en développement la plus démocratique.

Du nord au sud du continent, dans un vent de renouveau lié à l’enracinement de l’Amérique Latine dans le processus démocratique, une démarche d’appropriation de la technologie, et en particulier de la puissance du numérique, a vu le jour.

Dans ce basculement du monde de l’axe nord-ouest vers un axe est-sud, l’Amérique Latine est donc devenue un acteur majeur avec qui il faut compter. Nous voyons ainsi émerger, à travers tout le continent, une démarche structurée qui fait de la notion d’ « Agenda Digital » une priorité.

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Quel Agenda Digital pour le continent ?

Or cette démarche a pour ambition, non pas de promouvoir la technologie et ses développements au profit du pouvoir technocratique mais bien au contraire, de transformer les espaces publics, les services publics et l’administration par les usages du numérique et de donner un rôle majeur à l’initiative citoyenne, le tout dans une approche ouverte d’innovation sociale – ce qui en fait une démarche singulièrement pionnière.

L’Amérique Latine, par sa créativité chaque jour renouvelée, devient ainsi un « Living Labs » à ciel ouvert, concept qui poussé à l’échelle de la ville rejoint la Living City que j’ai thématisée. Elle incarne en effet une autre manière de concevoir le développement urbain, qui n’est pas celui de la « ville intelligente » ou de la Smart City technologique, algorithmique et simulée, mais au contraire, une ville vivante, pédagogue, initiatique, citoyenne, participative, porteuse de culture, d’innovation sociale, de liens sociaux, de brassage !

Ce n’est donc pas un hasard si Medellin, en Colombie, a été déclarée la ville la plus innovante du monde à l’issue d’un concours organisé par le Wall Street Journal. Cette ville, qui, il n’y a pas si longtemps, défrayait la chronique pour ses faits de mafia, ses trafics de drogue et sa violence, est devenue, grâce aux capacités de ses dirigeants et à la création d’un puissant éco-système de l’innovation, une ville exemplaire, qui sert d’objet d’étude dans le monde entier (voir l’article Medellín’s aerial cable-cars: social inclusion and reduced emissions – P58 du PDF à télécharger ici )

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Voilà pourquoi la XIVème rencontre des villes ibéro-américaines, placée sous le thème de la ville numérique, est d’une importance majeure. L’AHCIET et Digital Quito ont en effet mis le cap sur un programme stratégique de développement qui met l’accent sur la convergence entre l’innovation sociale, l’intelligence urbaine et la force de la révolution numérique.

Voilà aussi pourquoi, au-delà des forts liens culturels qui me relient à ce continent où je suis né, je suis aujourd’hui fier de m’investir dans cette manifestation, qui est avant tout un lieu de rencontre, de brassage, d’altérité et d’empathie, pour continuer à construire dans cet univers ibéro-américain une vision d’avenir.

Je ne veux pas clore ce billet sans faire allusion également à un autre grand partenaire de cette co-construction, l’éco-système espagnol, qui fait preuve depuis nombre d’années d’un très grand dynamisme dans cette approche de la « ville vivante » centrée sur le citoyen.

Le travail en profondeur mené aussi par d’autres acteurs et leaders d’opinion tels que Pablo Sanchez Chillon de Alicante, Paco Prieto de Guijon ou Pilar Conesa de Barcelona est un autre élément déterminant qu’il faut souligner. Ensemble, nous forgeons à l’heure actuelle un nouveau paradigme, en passe de devenir la référence dans le débat sur la ville qui quitte ainsi, peu à peu, le techno-centrisme.

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Enfin rien ne serait possible sans la capacité de travail, l’engagement et l’enthousiasme de nos amis en Équateur qui vont nous accueillir, le Maire de Quito, M. Augustin Barrera et toute son équipe, ainsi que tous ceux qui préparent Digital Quito, notamment son infatigable leader et animateur, Juan Pablo Espinosa.

À tous, adelante, felicitaciones y Hasta pronto !

 

*Asociación Iberoamericana de Centros de Investigación y Empresas de Telecomunicaciones
**Institut de l’audiovisuel et des télécommunications en Europe

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Foco en América Latina y en el Encuentro de Ciudades Digitales de Quito

He querido dedicar mi columna de este miércoles a la próxima Cumbre Iberoamericana de Ciudades Digitales que se celebrará en Quito los días 23 y 24 de septiembre de 2013.

América Latina, un actor económico de primera fila

Se trata efectivamente de un acontecimiento de gran importancia, teniendo en cuenta la evolución de la población mundial en el horizonte 2020-2050.

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Alrededor de 2020, Brasil debería encontrarse en 7ª posición en el ranking de las diez mayores potencias mundiales, por delante del Reino Unido y de Francia. En cuanto a México, debería hacerse con el 10º puesto de esta clasificación, por delante de Italia.

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Un reciente estudio de AHCIET* , que organiza este acto junto con la ciudad de Quito, ha puesto de manifiesto que el crecimiento de América Latina se sostiene básicamente en el mercado de las telecomunicaciones, con un incremento global del empleo en este sector que alcanza el 60% en dicho continente, así como un visible aumento de las inversiones en capital (28%), pese a la crisis y la recesión.

El estudio revela asimismo que este importante desarrollo se produce por la convergencia de dos grandes usos: por una parte, la masiva conectividad digital a través de la educación y, por otra, los servicios sociales destinados a la colectividad, por cuanto constituyen un potente instrumento de vinculación social.

Obviamente, el desarrollo de la sociedad de la información se ha convertido en una realidad en esta parte del mundo. Su fuerza procede asimismo de la creatividad que, en todo del continente, caracteriza a la revolución digital, con la creación de auténticos ecosistemas de los cuales surgen numerosas iniciativas de cooperación público-privada.

Además, el estudio DigiWorld 2013 de IDATE** revela que América Latina sigue creciendo en el mercado de las telecomunicaciones, los medios e Internet (+5,2%), mercado éste que, a escala mundial, está perdiendo velocidad. Así, el “crecimiento digital”, tras haber alcanzado el 4,7% en 2010 y el 3,9% en 2011, descendió a un 2,7% en 2012.

Proceso democrático y apropiación de la tecnología

Además, en un estudio que data del año 2010, el Departamento de Estado de EEUU subrayaba que, a pesar de las diferencias existentes entre algunos países y las grandes desigualdades económicas y sociales que experimentan las poblaciones, dos factores caracterizan al conjunto de América Latina: es una de las regiones en desarrollo más abiertas, financieramente hablando; y también la más democrática.

De norte a sur del continente, se da una corriente renovadora, vinculada al arraigo de América Latina en el proceso democrático, y surge un proceso de apropiación de la tecnología y, especialmente, de la potencia de la tecnología digital.

En este desplazamiento del mundo del eje norte-oeste hacia un eje este-sur, América Latina se ha convertido en un actor importante con el que hay que contar. Es así como vemos emerger, a través de todo el continente, una iniciativa estructurada que convierte la noción de “Agenda Digital” en una prioridad.

medellin¿Qué Agenda Digital para el continente?

Esta iniciativa no pretende promocionar la tecnología y su desarrollo en favor del poder tecnocrático, sino más bien al contrario, aspira a transformar los espacios públicos, los servicios públicos y la Administración a través de los usos de la tecnología digital, otorgando un papel destacado a la iniciativa ciudadana, todo ello con una aproximación abierta de innovación social, que confiere a esta iniciativa un carácter eminentemente pionero.

Por su creatividad en continua renovación, América Latina se convierte en un “Living Labs” a cielo abierto, concepto que, llevado a escala de la ciudad coincide con la Living City que tematicé. Y es que encarna otra forma de concebir el desarrollo urbano, que no es el de la “ciudad inteligente” o de la Smart City tecnológica, algorítmica y simulada, sino al contrario, una ciudad viva, pedagoga, iniciática, ciudadana, participativa, portadora de cultura, innovación social, vínculos sociales y mestizaje.

No es pues fruto del azar el hecho de que la ciudad colombiana de Medellín haya sido declarada ciudad más innovadora del mundo a raíz de un concurso organizado por el Wall Street Journal. Esta ciudad, que no hace mucho saltaba a los titulares por asuntos relativos a la mafia, tráfico de drogas y violencia, se ha convertido, gracias a la capacidad de sus dirigentes y a la creación de un potente ecosistema de innovación, en una ciudad ejemplar, que sirve de objeto de estudio en todo el mundo (véase el artículo Medellín’s aerial cable-cars: social inclusion and reduced emissions en la pág. 58 del PDF descargable aquí).

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Por este motivo, el XIV Encuentro de Ciudades Iberoamericanas, que se celebrará bajo el lema de la ciudad digital, constituye un acontecimiento de gran importancia. Efectivamente, AHCIET y Digital Quito han puesto rumbo a un programa estratégico de desarrollo que insiste en la convergencia entre la innovación social, la inteligencia urbana y la fuerza de la revolución digital.

He aquí también la razón por la cual, más allá de los estrechos vínculos culturales que me unen a este continente que me vio nacer, me siento orgulloso del compromiso que me vincula a este acto, que es ante todo un lugar de encuentro, de mestizaje, de alteridad y de empatía, para seguir construyendo una visión de futuro en este universo iberoamericano.

No quiero concluir estas líneas sin aludir a otro gran protagonista de esta coconstrucción, el ecosistema español, que desde hace muchos años está dando pruebas de un gran dinamismo en esta aproximación a la “ciudad viva”, centrada en el ciudadano.

La profunda labor que otros protagonistas y líderes de opinión, como Pablo Sánchez Chillón en Alicante, Paco Prieto en Gijón o Pilar Conesa en Barcelona, están llevando a cabo es otro elemento determinante que hay que destacar. En este momento estamos forjando juntos un nuevo paradigma llamado a convertirse en una referencia en el debate sobre la ciudad, que de este modo y poco a poco va dejando a un lado el tecnocentrismo.

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Y no olvidemos que nada de todo ello sería posible sin la capacidad de trabajo, el compromiso y el entusiasmo de nuestros amigos de Ecuador que van a recibirnos: el alcalde de Quito, D. Agustín Barrera y su equipo, así como todos los que preparan Digital Quito, en especial su infatigable líder y animador, Juan Pablo Espinosa.

A todos les digo ¡adelante, felicidades y hasta pronto!

*Asociación Iberoamericana de Centros de Investigación y Empresas de Telecomunicaciones
**Instituto Audiovisual y de Telecomunicaciones de Europa

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