Le billet de ce mercredi du Pr. Carlos Moreno est consacré, à l’occasion d’une actualité très chargée, aux sujets des catastrophes naturelles, des crises et de la résilience.

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Le Typhon Haiyan (© Reuters)

Le 10 novembre dernier, le Typhon Haiyan s’est abattu sur les Philippines, semant la désolation dans un décor de fin du monde. À l’heure où j’écris ces lignes, bien qu’affaibli, il continue sa course vers le Vietnam où des centaines des milliers de personnes ont dû fuir son arrivée. Haiyan est le plus puissant typhon jamais mesuré sur terre, avec des vents atteignant 360 km/heure.

Il y a quelques semaines encore, nous nous souvenions, à l’occasion de son anniversaire, du passage dévastateur de l’ouragan Sandy à New York, où les traces de son passage sont encore visibles. Son intensité a été telle qu’à la suite de cet événement, l’ancien vice-président Al Gore a posé la question du changement de l’échelle de mesure Saffir-Simpson  de 1 à 5 dans la classification des ouragans.

Kerry Emanuel, professeur au MIT et spécialiste des cyclones tropicaux, estime quant à lui que cette échelle est obsolète. Cet éminent chercheur, distingué comme « l’une des 100 personnes qui changent notre monde » en 2006 par le Time Magazine, est considéré aux États-Unis comme « l’homme qui avait prévu Katrina ». Je vous propose de lire son entretien, publié dans 123 Océans, ainsi que celui de Kuji Kuroiwa. Kuji Kuroiwa est le responsable du Tropical Cyclone Program, qui s’est fixé pour tâche de réduire les pertes humaines et matérielles dues aux cyclones. Il coordonne les efforts internationaux sous l’égide de l’Organisation Météorologique Mondiale.

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Le 11 novembre dernier s’est ouvert la Conférence sur le Climat de l’ONU à Varsovie.

Malheureuse coïncidence ? Au même moment, le 11 novembre, a démarré la Conférence sur le Climat de l’ONU Varsovie qui lance deux années de négociations entre 190 pays devant déboucher en 2015, à Paris, sur un accord global, ambitieux et légalement contraignant de réduction de gaz à effet de serre (GES), responsables du réchauffement climatique. Cet accord entrerait en vigueur à compter de 2020.

Hélas, les discussions s’annoncent tendues.  La communauté internationale s’est fixé comme objectif de limiter le réchauffement à 2°C par-rapport à l’ère pré-industrielle. Or, si rien n’est fait, la température pourrait encore croître de près de 5°C d’ici à la fin du siècle, et les événements extrêmes se multiplier, ont rappelé en septembre les experts du climat du GIEC. Faut-il rappeler que lors de la précédente conférence de l’ONU sur le climat, fin 2012 à Doha, les Philippines  avaient déjà été frappé par un typhon de catégorie 5, Bopha. ?

Le lien entre cyclones et changement climatique est durement discuté entre climatologues, mais ils s’attendent quand même à des événements de plus en plus violents liés au réchauffement de la température des océans. Il n’y a pas plus de cyclones, mais ils semblent être plus forts. « On va aller vers des phénomènes plus puissants, associés à des pluies plus intenses, d’environ 20 % supérieures », souligne ainsi Fabrice Chauvin, chercheur au Centre national  de recherches météorologiques. Le groupe d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) est cependant resté, quant à lui, très prudent sur la question du lien entre réchauffement climatique et fréquence des typhons.

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Image Kerry Emanuel (MIT)

Les cyclones puisent leur énergie dans la température de la surface de la mer. Ces températures ont augmenté de 0,3 degré au cours des 30 dernières années. D’où le lien que font les experts entre le réchauffement climatique et la multiplication de ce type de phénomènes. “Ce dont nous avons peur, ce que nous craignons, c’est que dans le climat plus chaud vers lequel on va si rien n’est fait, les risques de cyclones plus intenses deviennent plus importants“, dit avec prudence le climatologue français Jean Jouzel. Aslak Grinsted, un climatologue danois, a quant à lui fait des calculs de probabilité sans équivoque : une année plus chaude a jusqu’à 7 fois plus de risques de voir déferler des ouragans comme Haiyan qu’une année froide.

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Vue aérienne suite au passage d’Haiyan (Reuters – Erik de Castro)

Nous parlons de cyclone dans l’Océan indien et le Pacifique sud-ouest, d’ouragan dans l’Atlantique et le nord-est du Pacifique ou de typhon dans le nord-ouest du Pacifique lorsque la vitesse de 150 kms/heure est dépassée. Depuis le 1er janvier 2013, 73 évènements de ce type ont eu lieu et il convient avant tout de rappeler l’ampleur de la catastrophe humaine que représente le passage de ces phénomènes.

Avec 1500 morts au Bangladesh en 1998, 1500 morts dus au passage de Katrina en 2005 et aujourd’hui 10 000 morts, et même sans doute davantage, occasionnés par Hayan, nous sommes face à des situations terribles, qui bouleversent de manière durable le cours de la vie des populations affectées.

Dans ces territoires dévastés pour de longues années, les infrastructures lourdes sont à reconstruire, les populations doivent réapprivoiser leurs lieux de vie, les services doivent se remettre en place par d’autres moyens – ce sont là les chaînes complexes du réapprentissage de la vie quotidienne.

Rappelons par ailleurs que l’évaluation de coûts de Sandy à New York est de l’ordre de 50 Mds US$  et de 80 Mds US$ pour Katrina. Faut-il souligner aussi que trois ans après le passage de Katrina, des milliers des personnes au Mississipi et en Louisiane vivaient encore dans des caravanes ? Les articles à propos de l’anniversaire de Sandy sont, à ce sujet, édifiants.

Le rapport de 2012 des Académies Nationales des Etats Unis,  « Disaster Resilience : A national imperative» et, plus récemment, l’initiative « Launching a National Conversation on Disaster Resilience in America: Workshop Summary (2013) » montrent la portée de la réflexion en cours dans ce pays, qui a fait de la gestion de crise et de la résilience un impératif national.

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La Journée mondiale de l’Habitat de l’ONU sous le signe de la résilience et la mobilité urbaine en 2013

Loin de ne concerner que les USA, cette réflexion nous concerne tous. Je voudrais citer les travaux de chercheurs de la Banque Mondiale autour des impacts dans les villes côtières de la montée de la mer. Stéphane Hallegate, auteur principal de ces travaux publiés dans la revue Nature Climate Change, a fait part des synthèses récemment dans les médias : « Le coût total des inondations dans les grandes villes côtières de  la planète pourrait atteindre à l’horizon 2050, si rien n’est fait pour endiguer les flots, la somme astronomique de plus de 1 000 milliards de dollars (750 milliards d’euros) par an », estime-t-il.

L’étude montre également que le planisphère des risques devrait être bouleversé. « En tête des agglomérations aujourd’hui les plus menacées figurent, derrière Canton (Chine), trois villes américaines : Miami, New York et La Nouvelle-Orléans. Au milieu du siècle, le risque majeur se déplacera vers des villes en développement : derrière Canton, toujours en tête, on trouvera Bombay et Calcutta (Inde), même si Miami, New York et La Nouvelle-Orléans restent parmi les dix plus exposées. Si l’on regarde cette fois les villes où le risque va proportionnellement croître le plus en cinquante ans, la carte est encore tout autre. Le pourtour méditerranéen y est surreprésenté, avec des villes comme Alexandrie, Naples, Beyrouth, Istanbul, Athènes, mais aussi Marseille ».

Le 7 octobre dernier, journée mondiale de l’habitat, a été placé cette année par l’Organisation des Nations Unies sous le thème de la résilience et de la mobilité urbaine. Dans le document publié à l’occasion de cette journée, l’ONU Habitat rappelle que « les catastrophes ne connaissent pas de frontières » et appelle les nations à contribuer à la mise en œuvre d’un cadre global d’action pour renfoncer la résilience des nations et des communautés face aux catastrophes. « Tous les acteurs doivent travailler ensemble pour sauver des vies, protéger des actifs et offrir la continuité des services de garantie quand les désastres frappent. La planification est essentielle » a signalé le Secrétaire Générale de l’ONU Ban Ki-Moon.

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Le P. Carlos Moreno traitera de la résilience urbaine lors du Smart City Expo Wolrd Congress de Barcelone et du 37ème Forum de l’INTA à Hanoi.

Lors du SMART CITY EXPO / CONGRESS à Barcelone, j’aurai l’honneur de participer à la session « Villes & Résilience ». J’exposerai ma vision sur ce sujet à l’occasion d’une table ronde animée par Dan Lewis, Responsable Risk & Disaster Management à ONU Habitat. Au Vietnam dans le cadre de la 37ème Assemblée Générale de l’Association Internationale pour le Développement Urbain (INTA) à Hanoï, j’aurai également l’opportunité de traiter cette problématique.

Je considère qu’une vision de la Smart City Humaine, de la ville vivante, la Living City, doit impérativement intégrer cette réflexion au cœur du positionnement stratégique. La ville vivante est par essence une ville fragile, sensible, qui peut à tout moment basculer dans l’imprévisible et être mise à l’épreuve. La rendre plus résistante face aux aléas représente donc, plus que jamais, un enjeu d’avenir.

La ville doit être à la hauteur des exigences et des besoins de ses habitants. Or, parmi leurs premiers besoins se trouve la résilience. La ville doit avoir la capacité de surmonter les aléas. C’est le sens d’un certain nombre de travaux que j’ai menés autour du concept de plateforme d’usages. Ce sera aussi le sujet des prochaines présentations que je mettrai en ligne sur ce blog, comme à mon habitude, afin de les partager avec vous, ami(e) lecteur, lectrice.

Carlos Moreno

Paris, 13 novembre 2013

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Typhon Haiyan © Reuters

Con una actualidad muy densa, mi crónica de este miércoles hablará de desastres naturales, crisis y resiliencia. El 10 de noviembre el Tifón Yolanda se abatió sobre Filipinas sembrando la desolación en un decoro de fin del mundo. Cuando escribo estas líneas, aunque debilitado, continúa su carrera hacia Vietnam, dónde centenas de millares de personas se desplazan para evitar su llegada.
Yolanda es el más poderoso tifón jamás medido sobre tierra con vientos de 360 km / por hora.

Hace algunas semanas nos acordábamos del triste primer aniversario del pasaje devastador del huracán Sandy en Nueva York, dónde todavía los rastros de su paso son visibles.  Su intensidad fue tal, que el antiguo vicepresidente Al Gore planteó la cuestión del cambio de la escala de medida Saffir-Simpson de 1 a 5 en la clasificación de los huracanes. Kerry Emmanuel, profesor en el MIT, especialista de los ciclones tropicales, considera que esta escala es ya obsoleta.

Kerry Emanuel había sido seleccionada por Time Magazine como “una de 100 personas que cambian nuestro mundo “. Es considerado en los Estados Unidos ” como el hombre que había previsto a Katrina “.

Aquí esta una entrevista  (en francés) así como la de  Kuji Kuroiwa, publicadas en “123 Océanos”. Kuji Kuroiwa es el jefe de Tropical Cyclone Program, que se creo para tratar de reducir las pérdidas humanas y materiales debidas los ciclones. El loordina los esfuerzos internacionales bajo la egida de la Organización Meteorológica Mundial.

united-nations_logo-climate¿ Lamentables coincidencias ? En este mismo momento, el 11 de noviembre, empezó la Conferencia sobre el Clima de la ONU de Varsovia que lanza dos años de negociaciones entre 190 países y que deben desembocar en 2015, en París, en un acuerdo global, ambicioso  pero apremiante de reducción de gas de efecto invernadero (GEI), al origen del recalentamiento, que entraría vigente a partir de 2020.

Por desgracia, las discusiones comienzan tensas. La comunidad internacional se fijó como objetivo de limitar el recalentamiento a 2°C con relación a la era pre – industrial.
Si nada es hecho, la temperatura todavía podría crecer de cerca de 5°C de aquí a los finales del siglo, y los acontecimientos extremos multiplicarse, como lo recordaron en septiembre los expertos del clima del IIPC.  (Intergovernmental Panel on Climate Change) . Hace falta recordar que en el momento de la conferencia precedente de la ONU sobre el clima, a finales de 2012 en Doha, los filipinos ya habían sido golpeados por un tifón de categoría 5, Bopha.?

El  vinculo entre ciclones y cambio climático es duramente  controvertido entre climatólogos, pero a pesar de las divergencias la tendencia es de acontecimientos cada vez más violentos vinculados al recalentamiento de la temperatura de los océanos. No hay más ciclones, pero sus apariciones son más fuertes, ” vamos a ir hacia fenómenos más poderosos, asociados con lluvias más intensas, de cerca del 20 % superiores “ aun si esto esta para confirmar. Una de las explicaciones posibles podría residir en el calentamiento climático, pero el grupo de expertos sobre la evolución del clima (IPPC) es muy prudente sobre esta cuestión.

Los ciclones sacan su energía de la temperatura de la superficie del mar. Estas temperaturas aumentaron 0,3 grado en el curso de los 30 últimos años. Lo que explica el vinculo que hacen los expertos entre el calentamiento climático y la multiplicación de este tipo de fenómenos. ” A lo que tenemos miedo, lo que tememos, es que con un clima más caliente hacia el cual se va si nada es hecho, los riesgos de ciclones más intensos se vuelven más importantes “ dice con prudencia el climatólogo francés Jean Jouzel, quien a nombre del IPPC co-recibió el Premio Nobel de la Paz en 2007 con Al Gore, por sus trabajos sobre el cambio climático de origen antropogénico.

Un climatólogo danés Aslak Grinsted,  hizo cálculos de probabilidad sin equívoco. Un año más caliente tiene hasta 7 veces más riesgos de ver desplegar huracanes como Yolanda que un año frío.

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Image Kerry Emanuel MIT

Clasificados así por ir mas allá de 150 km / hora, que hablemos de ciclón en el Océano Índico y el Pacífico sudoeste, de huracán en el Atlántico y el nordeste del Pacífico o del tifón en el noroeste del Pacífico, es un hecho real la catástrofe humana que representa el pasaje de tal violencia de la naturaleza. Desde el 1 de enero de 2013, 73 acontecimientos de este tipo han tenido lugar.

Con 1500 muertos en Bangladesh en 1998, 1500 muertos de Katrina en 2005, y ahora Yolanda con sus 10000 y puede ser todavía más muertos en Filipinas, estamos frente a  situaciones que cambian el curso de la vida de las poblaciones afectadas de manera irreversible.

Nos encontramos con regiones, territorios enteros, devastados por muchos años, infraestructuras de peso destruidas y gran parte de estas zonas a reconstruir totalmente, con poblaciones que deben recomenzar en nuevos  lugares sus vidas, servicios que deben emerger en otras configuraciones y cadenas complejas del re aprendizaje de la vida a crear.

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Vista aérea del paso de Yolanda (Reuters) Erik de Castro

La evaluación de costes de Sandy en Nueva York es del orden de 50 billones de US$ y de 80 Billones de US$ para Katrina.  Hay que recordar también que tres años después del pasaje de Katrina millares de personas en Mississippi y en Luisiana todavía vivían en caravanas. Los artículos a propósito del aniversario de Sandy son una muestra  elocuente de este impacto aun presente.

El informe de 2012 de las Academias Nacionales de los Estados Unidos, « Disaster Resilience : A national imperative» y más recientemente de la iniciativa «Launching a National Conversation on Disaster Resilience in America: Workshop Summary (2013) » muestran la escala de la reflexión que en este país está en proceso, considerando un imperativo nacional la gestión de crisis y la resiliencia.

Pero más allá de los USA, esta reflexión es más global y nos concierne a todos.
Querría citar los trabajos de investigadores del Banco Mundial alrededor de los impactos en las ciudades costeras de la subida del mar. Stéphane Hallegate autor principal de sus trabajos publicados en la revista “Nature Climate Change” dio parte de su síntesis recientemente en los medios de comunicación: ” el coste total de las inundaciones en las grandes ciudades costeras del planeta podría alcanzar el horizonte 2050, si nada es hecho para encauzar los flujos, la suma astronómica de 1 000 mil millones de dólares al año »

El estudio muestra que el planisferio de los riesgos va a ser seriamente modificado  ” A la cabeza de las aglomeraciones hoy más amenazadas figuran, detrás de Cantón (China), tres ciudades americanas: Miami, Nueva York y La Nueva Orleans. En medio del siglo, el riesgo superior se desplazará hacia ciudades en desarrollo: detrás de Cantón, siempre en la cabeza, encontraremos Bombay y Calcuta (India), aunque Miami, Nueva York y La Nueva Orleans se encuentran de nuevo en las diez más expuestas. Si se mira esta vez las ciudades dónde el riesgo va proporcionalmente a crecer más en cincuenta años, el mapa todavía es otro. La región mediterránea allí esta  bastante concernida, con ciudades como Alejandría, Nápoles, Beirut, Estambul, Atenas, pero también Marsella “.

El último 7 de octubre, el día mundial del hábitat, ha sido colocado este año por la Organización de las Naciones Unidas bajo el tema de la resiliencia y de la movilidad urbana. En el documento publicada con ocasión de este día la ONU HABITAT recuerda que ” las catástrofes no conocen fronteras ” y llama a las naciones a contribuir a la puesta en ejecución global de un marco de acción para renfoncer la resiliencia de las naciones y de las comunidades frente a las catástrofes.” Todos los actores deben trabajar juntos para salvar de vidas, proteger de activos y ofrecer la continuidad de los servicios de garantía cuando los desastres golpea. La planificación es la esencial “ señaló el Secretario General de la ONU BAN KI-MOON

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Con ocasión de SMART CITY EXPO / CONGRESS en Barcelona, tendré el honor de participar en la sesión ” Ciudades y Resiliencia “, en particular para exponer mi visión alrededor de esta temática esencial en el una mesa redonda que será animada por Dan Lewis, Jefe a Naciones Unidas – Hábitat – Risk & Disaster Management

En Vietnam, el 3 de diciembre en el marco de la 37 Asamblea general de la Asociación Internacional para el Desarrollo Urbano (INTA) en Hanoï, tendré la oportunidad también de tratar esta problemática.

Considero que una visión de la Smart City Humana, de la ciudad viva, de la Living city debe obligatoriamente integrar esta reflexión en el corazón del posicionamiento estratégico. La ciudad viva, por su esencia misma, la propiedad intrínseca de su impermanencia es una ciudad frágil y sensible, que en cualquier momento puede ser sujeta a acontecimientos imprevisibles en la que ella es puesta en ruda prueba.

Más que nunca hacerla más accesible y más resistente frente a los azares es una puesta de futuro. La ciudad debe estar a la altura de necesidades y exigencias de sus habitantes y entre las primeras necesidades hay la de su resiliencia. Debe ser capaz de superar estas situaciones.

Es el sentido de un cierto número de los trabajos que alrededor del concepto de plataforma de usos desarrollo. Es el sentido también de mis presentaciones próximas de las que más tarde como es mi costumbre, depositar aquí para compartirlos con usted, amigo, amiga, lector, lectora.

Carlos Moreno

Paris, 6 noviembre 2013

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Typhoon Haiyan (© Reuters)

On 10 November, Typhoon Haiyan hit the Philippines, leaving a swathe of desolation that looked like the end of the world. As I write, the typhoon – although weaker – is continuing on its way towards Vietnam where hundreds of thousands of people have already fled its arrival. Haiyan was the most powerful typhoon ever measured on Earth, with winds reaching up to 360 kph.

Just a few weeks ago, on the anniversary of Hurricane Sandy, we were thinking back to its devastating sweep through New York, where traces of its passage are still visible. Its intensity was such that after the event, former Vice President Al Gore raised the issue of extending the Saffir-Simpson wind scale ratings (currently 1 to 5) by adding a 6th category.

Kerry Emanuel, a professor at MIT and specialist in tropical cyclones, believes that this scale is obsolete. This eminent researcher, singled out by Time Magazine in 2006 as “one of the 100 people who are transforming our world”, is considered in the USA to be “the man who predicted Katrina”. I suggest reading his interview, published in 123 Océans, together with that of Kuji Kuroiwa. Kurii Kuroiwa is the head of the Tropical Cyclone Program, and has set himself the task of reducing human and material losses due to cyclones. He is coordinating international efforts under the aegis of the World Meteorological Organization.

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The UN Climate Conference opened in Warsaw on 11 November.

An unfortunate coincidence? As Typhoon Haiyan was wreaking its havoc on the Philippines, so the UN Climate Conference opened in Warsaw on 11 November, launching two years of negotiations between 190 countries that will culminate in Paris, in 2015, in a global, ambitious and legally binding agreement on reducing greenhouse gases, which are responsible for global warming. The agreement will come into force in 2020.

Unfortunately, the discussions were strained.  The international community has set itself the aim of restricting global warming to only 2°C above the temperature in the pre-industrial era. But if nothing is done, the temperature could rise by nearly another 5°C by the end of the century, in which case extreme events will multiply, as the IPCC climate experts reminded us in September. Do we need reminding that by the time of the previous UN Climate Conference in Doha at the end of 2012, the Philippines had already been hit by one category 5 typhoon, Bopha?

Climatologists continue to hotly debate the link between cyclones and climate change, but they nevertheless expect increasingly violent events as a result of the rise in ocean temperatures. There are no more cyclones than there used to be, but they seem stronger. “We are heading towards more powerful phenomena combined with more intense rain, an increase of the order of about 20%”, emphasizes Fabrice Chauvin, a researcher at France’s Centre National de Recherches Meteorologiques. However, the group of experts on climate change (IPCC) remains very cautious about the link between global warming and the frequency of typhoons.

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Image Kerry Emanuel (MIT)

Cyclones draw their energy from the surface temperature of the sea, which has increased by 0.3 of a degree over the past 30 years. Hence the experts making a link between global warming and the multiplication of this type of phenomenon. “What we are concerned about, what we fear, is that in the warmer climate we are heading towards, if nothing is done, the risk of more intense cyclones will become greater,” says French climatologist Jean Jouzel cautiously. Aslak Grinsted, a Danish climatologist, has produced some unequivocal probability calculations: a warmer year has up to seven times more risk of seeing hurricanes like Haiyan forming than a cold year.

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Aerial view following the passage of Haiyan (Reuters – Erik de Castro)

We speak of cyclones in the Indian Ocean and the South West Pacific, hurricanes in the Atlantic and North East Pacific and typhoons in the North West Pacific, when winds exceed a speed of 150 kph. 73 events of this type have occurred since 1 January 2013, but above all we should remember the scale of human catastrophe represented by the passage of these phenomena.

With 1,500 deaths in Bangladesh in 1998, 1,500 due to Katrina in 2005 and now 10,000 – and no doubt even more – caused by Haiyan, we are faced with terrible situations that will drastically change the lives of the populations affected in the long term.

In these countries – so long devastated – heavy infrastructure needs to be rebuilt, populations must get to grips again with their habitat, services must be re-established using other resources – all these are complex chains in the process of relearning everyday life.

Remember too, that the cost of Sandy in New York was assessed at about USD 50 billion and the cost of Katrina, USD 80 billion. Do we also need to emphasise that three years in the wake of Katrina, thousands of people in Mississippi and Louisiana are still living in caravans? Articles about the anniversary of Sandy are edifying on this issue.

The 2012 report by the US National Academies, “Disaster Resilience: A National Imperative” and, more recently, the “Launching a National Conversation on Disaster Resilience in America: Workshop Summary (2013)” initiative show the extent of the reflection under way in this country, which has made crisis management and resilience a national imperative.

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UN World Habitat Day focuses on resilience and urban mobility in 2013

Far from concerning only the USA, this reflection concerns us all. I would like to mention the work of World Bank researchers on the impact on coastal cities of the rise in sea level. Stephane Hallegatte, who led the study published in the magazine Nature Climate Change, has given summaries recently in the media: He estimates that “the total cost of flooding in large coastal cities around the globe could reach the astronomical figure of over USD1,000 billion (€750 billion) per year by 2050 if nothing is done to hold back the waves”.

The study also shows that the world risk map would be likely to  change dramatically. “Guangzhou (China) heads up the list of most threatened conurbations today, followed by three American cities: Miami, New York and New Orleans. In the middle of the century, the major risk will shift towards developing cities: Guangzhou will still be No. 1, followed by Mumbai and Kolkata (India), even though Miami, New York and New Orleans will still be among the 10 most exposed. If we now look at the cities where the risk will show the greatest proportional increase in 50 years’ time, the map is again quite different. The Mediterranean basin is overrepresented, with cities such as Alexandria, Naples, Beirut, Istanbul, Athens and also Marseille“.

This year, the United Nations chose resilience and urban mobility as the theme for World Habitat Day (7 October). In the document published on this day, UN Habitat reminded us that “disasters know no borders” and called on the nations to help implement a global action framework to increase the resilience of nations and communities in the face of disasters. “Everyone involved must work together to save lives, protect assets and provide continuity to guarantee services when disasters strike. Planning is vital” pointed out the UN Secretary General, Ban Ki-Moon.

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Professor Carlos Moreno is due to address the issue of urban resilience at the Smart City Expo World Congress in Barcelona and the 37th Forum of INTA in Hanoi.

At the SMART CITY EXPO / CONGRESS in Barcelona, I will have the privilege of participating in the “Cities & Resilience” session. I will be explaining my views on this topic at a round table discussion led by Dan Lewis, Head of Risk & Disaster Management at UN Habitat. I will also have an opportunity to address the issue at the 37th General Assembly of the International Urban Development Association (INTA) in Hanoi, Vietnam.

I believe that the vision for the Smart Human City, the Living City, MUST incorporate this reflection at the core of its strategic positioning. The living city is in essence a fragile, sensitive city, which can at any time tip into an unpredictable situation and be put to the test, so making it more resistant to unknown quantities is now even more of a priority for the future.

A city must be able to meet the needs and demands of its inhabitants. One of their primary needs is resilience. A city must be able to cope with changes and crises. This is the sense of a number of works I have produced on the concept of a platform of uses. This will also be the subject of the next presentations I put online on this blog, to share them – as ever – with you, friend reader.

 

Carlos Moreno

Paris, 13 November 2013