Découvrez ici la conférence donnée par le Pr. Carlos Moreno à Kyoto pour Smart City Expo : l’intégralité des slides et les commentaires les accompagnant, en français et en anglais.

Towards a post carbon society ?
The new citizen uses for the Living City
Overview & Uses Cases in France

Introduction – Slide 1

Je tiens tout d’abord à remercier les organisateurs de Smart City Kyoto qui m’ont fait l’honneur et le grand plaisir de m’inviter à participer à cette conférence. Je souhaite vous parler aujourd’hui des nouveaux usages citoyens dans une ville vivante et post-carbone, et je m’appuierai pour cela sur des exemples français.

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Depuis l’holocène, sur la période de 10 000 ans qui s’étend après la dernière glaciation, la population mondiale est passée, en une très courte période (80 ans) de 2 milliards à plus de 7 milliards d’habitants. sur cette même échelle, l’activité humaine a produit un taux croissant de CO2 qui pour la première fois, en 2013, a dépassé le seuil de 400 ppm (partie par million) [3] – mettant pour la première fois sérieusement en danger l’humanité et remettant en cause son futur.

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Si l’on regarde 50 ans en arrière et que l’on se projette 50 ans en avant, on peut observer de grandes tendances à l’échelle planétaire. En 2050, la population mondiale devrait avoisiner les 10 milliards d’habitants. L’augmentation de la population en Asie, en Afrique et en Amérique Latine est très importante, tandis que la croissance de la population européenne reste, elle, globalement assez stable sur cette période de temps (entre 500 et 600 millions d’habitants).

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La croissance de la population est particulièrement importante en Asie. Il est frappant de constater, lorsqu’on regarde cette carte du monde, que la concentration de population est plus grande dans ce petit cercle qui englobe l’Asie, où nous sommes aujourd’hui, que dans tout le reste du monde.

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Cette population mondiale croissante est en même temps une population de plus en plus urbaine. Environ 50% de la population mondiale vit actuellement dans des villes et en Europe ce taux atteint 70% ou plus. Un pays continent tel que l’Inde sera, à l’horizon 2030, urbanisé à 50%, et il en sera de même, et l’est presque dejà, pour l’Amérique Latine. On observe également une augmentation du nombre de mégalopoles. Un peu moins de 10% de la panète se concentre aujourd’hui dans 35 mégalopoles. Il y a 20 ans, une mégalopole comptait environ 12 millions d’habitants, aujourd’hui cela correspond à la taille de petites mégalopoles comme par exemple le Grand Paris ou Londres. Nous avons des villes comme Tokyo (37 millions), Karachi, New York !24 millions) Séoul, Shangai, Mumbai, Beijing, Mexico DF, & Sao Paulo, Djakarta (plus de 20 millions), etc.. D’où la naissance du concept de ville globale ou ville monde, forgé par la sociologue Saskia Sassen.

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Cette concentration urbaine crée de forts besoins en ressources de tout type et en premier lieu énergétiques. La croissance de la population mondiale va de pair avec celle des consommations énergétiques à l’échelle planétaire. Nous devons souligner également, la persistance du paradigme des énergies fossiles et notre très forte dependance. Si l’on observe bien un modeste début de diversification énergétique, les chiffres restent clairs : 83% de l’énergie mondiale consommée est d’origine fossile. Nous sommes encore dans nos vies, dans nos villes et dans le monde dans un modèle de société carbonée.

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On observe également une forte augmentation des émissions de CO2 liées à la consommation énergétique, notamment en lien avec le développement économique de l’Asie. Nous en avons déjà parlé car cette activité humaine est à l’origine de dégâts qui deviennent considérables. Une question se pose : nos vies dans nos villes et les villes dans nos vies vont-elles devenir irrespirables ? Dans le sens physique du terme ?

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Toutes ces analyses nous amènent à une conclusion incontournable : il faut changer nos vies pour ne pas franchir de seuils irréversibles. Nous n’avons pas le choix : non seulement parce que les ressources fossiles diminuent, mais aussi parce que nos conditions de vie sont désormais sérieusement menacées. Un changement de paradigme s’impose.

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Les études montrent ainsi les conséquences d’une augmentation de la température du globe de 4° voire de 5° sur l’eau, l’alimentation, les éco-systems, la météo : un grand nombre de villes mencées par la hausse du niveau de la mer, une diminution de la production alimentaire dans toutes les régions du globe, l’extinction d’un grand nombre d’espèces, une intensité accrue des épisodes météorologiques extrêmes, etc.

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Ce qui exposera une grande part de la population mondiale à de nouveaux risques majeurs : migrations de population, appartition de nouvelles maladies, diminution des ressources naturelles, évènements météorologique (cyclones, tempêtes…) plus intenses et plus violents etc.

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On doit par ailleurs souligner l’inertie en jeu. Il faut compter une période de 1000 années environ pour équilibrer ces tendances (stabilisation de la température, du taux de CO2 émis, de l’augmentation du niveau de la mer etc.).

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Le lien entre la consommation d’énergie primaire et le développement des villes est également clair, dans les pays membres de l’OCDE comme dans les autres. D’où l’urgence qu’il y a à changer dès maintenant nos vies dans nos villes.

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Un zoom sur l’Europe nous amène à la même conclusion : la maîtrise des consommations énergétiques à l’horizon 2030 exige qu’un effort important soit déployé au niveau des villes.

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Si l’on se concentre ensuite sur la France, d’où je viens, on observe les mêmes tendances de fond. Depuis la Guerre, nous sommes passés de 57% à plus de 77% de population urbaine. 4/5ème de la population française occupe ainsi 1/5ème du territoire. En France, on distingue trois sphères urbaines distinctes : le centre ville historique, la banlieue et le péri-urbain. En France, la ville exerce une attractivité sur les territoires qui s’étend sur 100 km environ.

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Entre 1950 et 2012, en France, la consommation énergétique a été multipliée par 6. Le parc de logements (maisons individuelles incluses) a été multiplié par 3. Et l’on est passé de 2 à 40 millions de véhicules circulant dans les villes. La distance parcourue chaque jour par les gens qui vont travailler a quant à elle été multipliée par 10, ce qui fait que la moyenne des kms parcourus chaque année par une personne qui va travailler correspond à un trajet Paris-New Delhi.

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Le phénomène urbain a par ailleurs un impact direct sur les problématiques climatiques, comme le montre la création de canyons urbains lors d’épisodes de chaleur. Lors de la canicule qui a frappé la région parisienne en août 2003, on a ainsi pu observer des écarts allant jusqu’à 4 degrés entre Paris et la zone péri-urbaine. La canicule , il faut s’en rappeler, a fait 15 000 morts cet été-là en France

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Hier l’Organisation Mondiale de la Santé a publié un rapport concernant la pollution de l’air. Il signale qu’une personne sur huit dans le monde, soit 8 millions de personnes, meurent chaque année de décès prématurés dus à la qualité de l’air, dont 350 000 en Europe et 40 000 en France La pollution de l’air est en effet en passe de devenir un problème majeur pour nos villes, en France comme ailleurs dans le monde. On a identifié 3 facteurs majeurs de pollution dans les villes : les transports avec les véhicules motorisés, les bâtiments et les réseaux de chauffage. Il y a une semaine, à Paris, nous avons ainsi subi un épisode de pollution très important, comme le montre ce montage. Les autorités ont été amenées à mettre en place pour la première fois des mesures d’urgence avec au même temps la circulation alternée et la gratuité dans tous les transports publics.

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Pour que notre ville change, nos vies doivent changer. Et pour cela, il faut qu’on aille vers d’autres modèles de développement. Vers une ville durable, intégrant les principes d’une économie circulaire, dans laquelle nos principes d’usage et de consommation, par exemple les déchets, sont réutilisés à l’infini et alimentent le processus urbain. Une ville où nous nous déplaçons autrement avec d’autres manières de travailler aussi.

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La ville de demain ne doit pas seulement être durable, elle doit aussi être pensée pour devenir post-carbone. Atteindre le facteur 4 fixé par le protocole de Kyoto ne suffira pas. Il faut aussi bien entendu viser l’autonomie énergétique vis-à-vis des énergies fossiles et traiter la problématique de l’adaptation au changement climatique, mais il faut encore aller plus loin.

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Pour assurer cette transition devenue impérative vers une ville post-carbone, il faut trouver de nouveaux modèles économiques, économes en énergie et en ressources naturelles, mais il nous faut aussi absolument changer notre paradigme en termes de gouvernance, de fiscalité, de régulation des marchés, de normes. Enfin et surtout, il nous faut changer les comportements de nos citoyens, en leur offrant via le numérique et les révolutions technologiques l’accès à de nouveaux usages et services.

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Je voudrais à présent vous montrer diverses mesures qui ont été mises en place à Paris pour amorcer la transition vers une ville post-carbone en travaillant sur ces 3 axes : transports, bâti, réseaux de chauffage.

Paris a mis en place dès 2007 un Plan Climat visant une diminution des émissions de gaz à effet de serre de 2%, des consommations énergétiques de 5% et une augmentation des énergies renouvelables dans la consommation énergétique du territoire de 2%. Les premiers résultats du Plan sont encourageants : les émissions de gaz à effet de serre du territoire ont diminué de 2% entre 2004 et 2009, les consommations énergétiques ont baissé de près de 5% sur la même période, et la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique du territoire est passée de 10 à 12%.

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L’un des grands axes du Plan porte sur la réduction des émissions de CO2 issues du bâti (logements et bureaux). D’importantes opérations d’aménagement ont été menées, avec la livraison de bâtiments basse consommation et passifs dans le quartier Fréquel-Fontarabie (11e-20e), par exemple. Dans le 18ème arrdt vient également d’être livrée la Halle Pajol, un bâtiment à énergie positive recouvert de 3500m2 de panneaux photovoltaïques, ce qui en fait la plus grande centrale solaire urbaine de France.

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En ce qui concerne la mobilité individuelle, Paris a mené une politique très active. La mise en place du tramway a transformé la frontière de Paris en créant une transversalité avec les banlieues. Ce moyen de transport collectif, moderne et peu polluant, a été déployé dans une démarche plus globale d’aménagement urbain axée sur la multimodalité. L’auto-partage et le Vélib ont été étendus aux zones péri-urbaines. Le nombre d’usagers à vélo a ainsi doublé en 10 ans à Paris, et Vélib’ compte aujourd’hui 210 000 abonnés. Des zones piétonnes, fermées aux voitures, ont également été aménagées pour rendre Paris aux parisiens. La Ville a enfin travaillé à réduire le transport des marchandises par véhicules motorisés dans Paris en soutenant le développement de la logistique fluviale et ferrée.

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Le réseau de chauffage de la Ville de Paris est une économie mixte (gestion partagée Ville de Paris – Groupe GDF SUEZ). D’importants travaux ont été entrepris dans la zone nord de Paris pour injecter, d’ici 5 ans, 75% de géothermie dans le réseau de chaleur urbain.

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Un rapport d’activité annuel du Plan Climat de Paris, appelé « Bleu Climat » recense chaque année les budgets votés et exécutés pour toutes les actions entreprises dans le cadre du Plan Climat de Paris. C’est un outil d’information et d’évaluation important pour suivre les engagements de la collectivité parisienne en terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, secteur par secteur.

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Autre exemple d’action intéressante menée en France, le programme BETA. Il s’agit d’un programme concerté d’actions dans 4 secteurs: Bâtiment, Emplois, Transports, Alimentation qui vise à enclencher une dynamique de réduction d’émissions de gaz à effet de serre par un facteur 4 d’ici 2050. Il cible en priorité les villes satellites de métropoles. Le BETA Programme® consiste à mobiliser l’ensemble des parties prenantes du territoire pour relocaliser des filières d’emplois, en vue d’optimiser la valorisation durable des ressources locales.

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Ce programme s’articule sur trois horizons de temps avec la mise en place :
– à 0-1 an, d’actions immédiatement réalisables, déjà validées ou testées sur des sites pilotes,
– à 1-5 ans, d’actions connues, qui nécessitent une première phase de planification,
– à 5-10 ans, d’actions de plus grande ampleur, qui supposent des changements d’usage.

Ce petit film illustre la dynamique du Plan BETA.

Concusion

Pour conclure, je dirais donc que la ville vivante de demain sera nécessairement une ville post-carbone – condition sine qua non de notre développement futur sur cette planète. La transition vers la ville post-carbone ne pourra se faire qu’au sein de villes conçues comme des villes plateformes, dans lesquelles la technologie est mise au service d’un citoyen averti, en mettant à sa disposition de nouveaux services et usages.

Towards a post carbon society?
The new citizen uses for the Living City
Overview & Uses Cases in France

Introduction – Slide 1

I’d like to start by thanking the organisers, Smart City Kyoto, who did me the honour and the great pleasure of inviting me to take part in this conference. I would like to talk to you today about new citizen uses for the living, post-carbon city, looking in particular at what’s happening in France.

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Since the Holocene period, in the 10,000 years following the last Ice Age, the global population has risen, in a very short period of time (80 years), from 2 billion to more than 7 billion. Over the same period, human activity has produced a higher level of carbon dioxide that, for the first time in 2013, rose above 400 ppm (parts per million) [3] – putting humanity and its future in serious danger for the first time.

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If we look back at the last 50 years and forward to the next 50 years, several key global trends emerge. In 2050, the global population is expected to rise to 10 billion. There will be major increases in the populations of Asia, Africa and Latin America, while the European population will grow at a relatively stable rate over the same period (between 500 and 600 million inhabitants).

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Population growth in Asia will be particularly strong. It’s important to note that, when we look at a map of this part of the world, the concentration of the population is greater in this small circle around Asia, where we are today, than the rest of the world.

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This growing world population is also increasingly urban. Around 50% of the world population currently lives in cities – rising to 70% or more in Europe. By 2030, 50% of the population of a “continent country” like India will live in urban areas. To a certain extent, this is already the case in Latin America. There has also been an increase in the number of megapolises. A little under 10% of the global population currently lives in 35 megapolises. Twenty years ago, a megapolis had around 12 million inhabitants. Today, this only applies to small megapolises like Greater Paris or London. We also have cities like Tokyo (37 million), Karachi and New York (24 million) Seoul, Shanghai, Mumbai, Beijing, Mexico DF, Sao Paulo and Djakarta (over 20 million), etc. This has given rise to what the sociologist Saskia Sassen calls the global city or world city.

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This urban concentration generates a high demand for resources of all kinds, particularly energy. The growth of the world’s population has been accompanied by a rise in global energy consumption. We should also stress our continuing and increasingly heavy reliance on fossil fuels. Despite modest energy diversification, the figures are clear: 83% of energy consumed around the world comes from fossil fuels. Our societies – our lives, cities and the world itself – are still based on a carbon model.

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Energy consumption has led to a major increase in carbon dioxide emissions, particular as a result of economic growth in Asia. This has already been mentioned because this human acitvity is causing considerable damage. We need to ask ourselves if our lives in our cities, and the cities in our lives are going to become unbreathable – in the physical sense of the word.

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The only conclusion to draw from these analyses is that we need to change the way we live before it’s too late. We don’t have any choice: not just because our fossil fuels are running out, but also because our living conditions are seriously under threat. There needs to be a paradigm shift.

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Studies have revealed the impact of a rise in global temperatures of 4° or even 5° on water, food, ecosystems and the weather. A large number of cities would be threatened by a rise in sea levels, there would be a drop in food production across the world, many species would become extinct, extreme weather incidents will become increasingly severe, etc.

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This would expose large parts of the global population to major new risks: population migrations, the emergence of new diseases, a drop in natural resources, more intense and violent weather incidents (cyclones, storms, etc.)

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It’s important to stress the enormity of the time scale we’re talking about. It will take around 1000 years to balance out these trends – to stabilise the temperature, carbon dioxide levels, the rise in seas levels, etc.

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The link between the consumption of primary energy and the growth of cities is also clear, in OECD member countries, as in other countries. This is why it is so urgent to make changes now to the way we live in our cities.

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A closer look at Europe leads us to the same conclusion: to control energy consumption between now and 2030, we need to make a huge effort in our cities.

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If we focus on France, where I come from, we can see the same key trends. Since the Second World War, France’s urban population has risen from 57% to more than 77%. Fourth fifths of the French population now lives on a fifth of its territory. In France, there are three distinct urban areas: the historic city centre, the inner suburbs and the outer suburbs. In France, cities draw in residents from a radius of around 100km.

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Between 1950 and 2012, energy consumption increased sixfold in France. Its housing stock (including individual houses) increased threefold. The number of vehicles on the roads of its cities increased from 2 to 40 million. The distance covered each day by people travelling to work has increased tenfold. The average number of kilometres covered every year by someone going to work is equal to a trip from Paris to New Delhi.

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The urban phenomenon has a direct impact on climate problems, as shown by the emergence of urban canyons during temperature peaks. During the heatwave that hit the Paris region in 2003, there was a difference in temperature of up to 4 degrees between Paris and its outer suburbs. That summer’s heatwave, it should be remembered, caused the death of 15,000 people in France.

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Yesterday, the World Health Organization published a report on air pollution. It stated that one in every eight people worldwide – i.e. eight million people – die prematurely each year due to air quality, including 350,000 in Europe and 40,000 in France. Air pollution is on its way to becoming a major problem for our cities in France as elsewhere in the world. Three major factors of pollution in cities have been identified: motorized vehicle transportation, buildings and heating networks. In Paris a week ago, we had a very significant pollution episode, as you can see in this slideshow. For the first time, authorities had to take emergency measures, using both alternate traffic and free public transportation.

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For our city to change, our lives must change. And for that to happen, we must move toward other modes of growth. Toward a sustainable city that incorporates the principles of a circular economy, in which our principles of use and consumption – waste, for instance – are reused infinitely, serving urban processes. A city where we use other ways to get around and other ways of working, too.

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The city of tomorrow must not just be sustainable. It must also be thought through to become a post-carbon city. Achieving Factor 4 set by the Kyoto Protocol will not be enough. Of course we must also target energy autonomy, in terms of fossil fuels, and address the issue of adapting to climate change – but we must go further than that.

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To make this transition, which has become imperative, to a post-carbon city, we must find new economic models that save energy and natural resources, but we also absolutely must shift our paradigm in terms of governance, fiscal policy, market regulation and standards. Finally, and most importantly, we must change our citizens’ behaviour, offering them access to new uses and services via digital technology and technological revolutions.

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Now I’d like to show you various measures that have been taken in Paris to kick-start the transition to a post-carbon city by working on these three areas: transportation, buildings and heating networks.

In 2007, Paris established a Climate Plan to reduce greenhouse gases by 2% and energy consumption by 5%, and increase renewable energy’s place in area energy consumption by 2%. The initial results of the Plan are encouraging: area greenhouse gas emissions fell 2% between 2004 and 2009, energy use fell by nearly 5% over the same period, and renewable energy’s share in area energy consumption rose from 10 to 12%.

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One of the Plan’s key focuses is reducing CO2 emissions from buildings (homes and offices). Major improvements have been made, with the delivery of low-energy and passive-energy buildings in the Fréquel-Fontarabie district (11th-20th), for instance. In the 18th arrondissement, a positive-energy building has just been delivered to Halle Pajol, covered by 3500m2 of photovoltaic panels, making it the largest urban solar power station in France.

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With regard to individual mobility, Paris has had a very active policy. The tramway has transformed the Paris border by creating cross-over with the suburbs. This type of modern, low-pollution mass transit has been deployed as part of a more comprehensive urban planning approach focused on multi-modal transportation. The car-share and Vélib’ bike-share system have been extended to peri-urban areas. In Paris, the number of bike users has doubled in 10 years, and today Vélib’ has 210,000 subscribers. Pedestrian zones, closed off to cars, have also been developed to give Paris back to Parisians. Finally, the City has worked on reducing merchandise shipping by motorized vehicles within Paris by supporting the development of riverway and railway logistics.

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The City of Paris’ heating network is a mixed economy (with management shared by City of Paris & Groupe GDF SUEZ). Major work has been undertaken in Paris’ northern area to inject 75% geothermal power into the urban heating network within five years.

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An annual activity report on the Paris Climate Plan, known as “Bleu Climat”, reports on the budgets voted in and implemented for all actions undertaken as part of the Paris Climate Plan. It is an important information and evaluation tool for tracking the Paris community’s commitments to reduce greenhouse gas emissions, sector by sector.

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Another example of interesting action being taken in France is the BETA Programme. This is a cooperative programme of action in four sectors: Building, Jobs, Transportation and Food. Its aim is to generate momentum for reducing greenhouse gas emissions by a factor of four by 2050. It prioritizes satellite cities of major metropolitan areas. The BETA Programme® consists of mobilising all area stakeholders to relocate job-creation vectors so as to optimize the sustainable valuation of local resources.

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This programme is developed along three timelines, with the establishment:
– of immediately achievable actions that have already been approved or tested on pilot sites: 0-1 years
– of known actions that require an initial planning phase: 1-5 years
– of larger-scale actions that involve changes in use: 5-10 years.

This short film illustrates the dynamic of the BETA Plan.

Conclusion

In conclusion, then, I would say that the living city of tomorrow will have to be a post-carbon city – an absolute requirement for our future development on this planet. The transition to the post-carbon city can only be made within cities conceived as platform cities, in which technology is used in service of a savvy citizenry, providing new services and new ways of using them.