Retrouvez la chronique hebdomadaire du Pr. Carlos Moreno, consacrée au concept de « Smart City Humaine », ou « Living City ». Une notion au cœur du Forum International « Live in a Living City » qui aura lieu à Paris le 23 juin. Venez nombreux assister à cette belle journée d’échanges !

Mon billet de ce mercredi est consacré à reprendre et approfondir le concept de la « SmartCity Humaine », la « Living City ». Il se trouve au cœur du Forum International « Live in a Living City » qui aura lieu à Paris le 23 juin et que j’ai l’honneur de présider.

Il m’a semblé important de reprendre les concepts fondamentaux que nous partageons dans cette communauté de pensée et qui seront aussi un élément, fil conducteur de travaux de cette journée dont je vous invite à venir nombreux.

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J’ai souhaité approfondir dans ce billet le concept de Smart City Humaine ou Living City, concept-clé pour la communauté de pensée internationale qui défend, comme moi, l’idée que dans la ville de demain doit être avant tout au service du citoyen.

Innovation urbaine : le contexte mondial

Rappelons pour commencer le contexte général de la ville, qui en se développant doit faire face à de nombreux défis : augmentation de population, des besoins énergétiques, précarité économique, écarts sociaux, réduction des budgets à une époque de crise, coûts énergétiques en hausse, diminution des ressources fossiles, pression médiatique, etc. Aujourd’hui, la planète a dépassé les 7 milliards d’habitants et, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, plus de 50 % de la population vit dans des villes ; en Europe le chiffre atteint 77 %. En 2030, sur 8,3 milliards de personnes, l’on estime que près de 5 milliards vivront dans des zones urbaines.

La ville est un lieu de vie qui se développe avec le temps, qui croît et qui augmente en complexité. La croissance exponentielle des villes consomme des ressources, fragilisant encore plus un environnement déjà considérablement affecté. De nouveaux besoins vitaux s’imposent sur le plan alimentaire, sanitaire, climatique, de la mobilité, etc., exigeant de nouvelles réponses dans ces contextes de forte évolution, où la nature se trouve plus que jamais menacée. Il s’avère également pertinent d’envisager les ruptures nécessaires afin d’élaborer d’autres paradigmes en matière de conception et de transformation de la vie en ville, impulsés par l’innovation.

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Parallèlement, nous vivons au XXIe siècle à l’époque de la révolution numérique ubiquitaire : le monde a dépassé le chiffre de 5 milliards d’appareils connectés et, en 2020, ce chiffre devrait avoir triplé. Je mentionne souvent le fait qu’un simple smartphone possède la puissance de calcul qui a été utilisée en 1969 pour envoyer l’homme sur la lune. Les relations entre les personnes, indépendamment de leurs habitats, us et coutumes et de la région de la planète où elles vivent, se sont vues profondément modifiées par l’instantanéité des échanges permise par cette présence ubiquitaire, par la puissance de l’informatique, de l’Internet des personnes et de l’Internet des objets… Les nouvelles technologies impriment profondément et durablement leur marque dans l’environnement immédiat de la vie quotidienne de chacun

Penchons-nous maintenant sur le sujet essentiel de l’innovation urbaine et, de manière générale, examinons les modalités à suivre pour la développer, non pas comme un effet de mais de manière permanente avec des objectifs à moyen et long terme, comme la colonne vertébrale des propositions visant à améliorer la qualité de vie des citadins. Ma réflexion est connue et s’articule autour d’éléments qui constituent selon moi 5 impératifs-clés

Impératif n°1 : répondre aux besoins des citoyens

Il s’agit de répondre de manière efficace, continue mais aussi visionnaire et au même temps pragmatique et économique, notamment dans les périodes de crise comme à l’heure actuelle, aux besoins d’aujourd’hui et de demain des citadins.

Au-delà de l’innovation urbaine le concept auquel je m’attache est celui de l’« intelligence urbaine ». Il s’agit de l’essence même de la vision dans laquelle s’inscrivent mes réflexions et mon action. Je considère l’innovation urbaine comme un élément clé, mais non unique, du paradigme indispensable pour réussir la transformation de la ville, ce que j’appelle le triptyque de « l’intelligence inclusive, urbaine, sociale et technologique ».

Impératif n°2 : Vivre dans une ville vivante

De la naît l’Impératif n°2 : « vivre dans une ville vivante ».

Il s’agit de la nécessité de développer une dynamique collaboratrice par le biais de synergies permanentes entre de larges champs disciplinaires. La vie de la ville, entité complexe par excellence, est elle-même dynamique. Et simultanément très fragile. Comme je le dis fréquemment dans mes conférences ou mes textes, il s’agit de vivre dans une ville qui est elle-même vivante est exposée en permanence à toutes sortes de risques qui affectent son devenir. Un grand nombre de systèmes interdépendants constituent le tissu urbain au centre duquel se situe le citadin.

Pour cette raison, la réflexion sur les projets urbains, sur l’intelligence sociale et la technologie urbaine au service du citadin, sur la résilience et sa construction, exigent des pratiques transversales afin de pouvoir innover, expérimenter, explorer les relations qui existent entre l’espace public de la ville, ses infrastructures, ses besoins de développement publics et privés, dans le cadre d’une évolution urbaine permanente qui représente le quotidien de millions de citadins quelle que soit la taille de leur ville, petite agglomération ou grande métropole.

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Impératif n°3 : Promouvoir la « vitalité » urbaine

Placer le citadin au centre me mène à l’Impératif n° 3 : Comment produire pour un espace public dynamique, vivant, en répondant aux interdépendances généralisées, des propositions qui permettent d’anticiper ses évolutions et qui soient non seulement acceptées socialement mais aussi génératrices sur le plan social d’initiatives et d’appropriation, y compris en cas de ruptures ?

Cela me conduit à examiner ce que j’appelle la « vitalité urbaine », à savoir la convergence de la «ville vivante » – la Living City que je défends – avec ses infrastructures et services d’une part, et des initiatives citoyennes d’autre part, pour lesquelles il est nécessaire de créer des capacités participatives au travers d’espaces d’échange, de discussion, de création, avec des citadins ces indispensables « Smart Citizens », sans attacher à ce terme de connotation restrictive.

La « vitalité urbaine » ne peut non plus être considérée de façon idéaliste, car les villes se sont développées chacune à leur propre rythme, dans des contextes sociaux, économiques, politiques, culturels, géographiques, etc. très différents. Et ce non seulement d’un pays à l’autre, d’une ville à l’autre, mais au sein d’un même pays, d’une même région voire d’une même ville. Car en réalité combien de villes ne sont-elles pas abritées dans une seule ville ? De multiples villes, sans aucun doute, que nous connaissons parfois mal ou pas du tout… Ces sectorisations de tout type sont le produit d’une histoire et doivent être envisagées dans leur contexte particulier pour ne pas tomber dans une vision idéalisée et abstraite du citadin participatif…

Impératif n°4 : Transformer le citoyen lui-même

Cela mène aussi à l’Impératif n°4, celui de l’intelligence urbaine socialement inclusive ; transformer le citadin lui-même, chacun de nous, afin que chacun s’implique dans la vie de la ville, soit acteur de sa vie d’aujourd’hui et de demain.

En effet les citadins qui habitent la ville sont eux-mêmes dissemblables, divers, souvent changeants, fortement influençables, succombant aussi aux effets de « mode » (et de toute sorte !) et sont le produit de contextes et de situations de vie qui les ont fait évoluer de manière différente, en les conduisant selon les circonstances soit à se marginaliser, à être passifs, à ne pas se sentir socialement inclus, voire à s’exprimer en terme des refus parfois extrêmes ou au contraire à être les acteurs d’un aspect ou d’un autre de leur ville, à être hyper-présents, hyperactifs, fortement impliqués, et entre ces extrêmes existent de multiples nuances et facettes. Dans ce quatrième impératif, en même temps que la vitalité urbaine il est essentiel de créer un mouvement, un état d’esprit que j’appelle « la volonté du citadin actif », qui permet au citadin de construire, vivre, développer, alimenter l’interactivité entre lui-même et sa ville. C’est un concept que j’évoque également dans mes travaux à travers les slogans « vis ta ville », « change ta ville », « ta vie est la ville », « tu es la ville », qui sont des expressions de la « vitalité urbaine inclusive ».

Impératif n°5 : Promouvoir l’intelligence ambiante 

Clairement, l’Impératif n°5 est le produit de la révolution du XXIe siècle, la révolution numérique ubiquitaire : l’avènement de l’« intelligence ambiante » et avec elle, du citadin connecté.

La révolution numérique est en marche à travers l’ensemble de la planète. Celle-ci a démarré il y a déjà longtemps avec l’installation des mailles serrées des réseaux de communication et d’Internet, auxquels sont venus s’ajouter de nouvelles mailles plus fines, celles des objets communicants, notamment les smartphones et autres appareils ubiquitaires. Selon moi, la puissance de la révolution ubiquitaire vient du fait que les objets, initialement technologiques, se sont transformés en objets sociaux ayant un usage social, indépendamment de leurs modalités de connexion. Ils ont ainsi participé à la création de services qui transforment nos vies et nos villes.

Il s’agit de la convergence du monde physique ou réel et du monde virtuel, grâce à des interfaces hyperactives connectées. Les utilisateurs se réapproprient leur rôle de citoyen et deviennent des acteurs connectés en temps réel. Ils ne sont plus de simples consommateurs d’Internet, ils en sont devenus les protagonistes. Une telle hyperconnectivité entre les personnes, par le biais de cet univers diffus, crée ainsi un nouvel état de fait jusqu’à présent inconnu. Parmi ceux qui décident d’utiliser leur connectivité en créant un lien social, émerge une nouvelle forme d’expression sociale de nature participative pour les citoyens les plus évolués. Ainsi, les citoyens sociaux connectés, parfois anonymes, par le biais d’une photo, d’un tweet ou d’un statut, acquièrent une force qui, lorsqu’il s’agit de s’exprimer sur la vie de la cité, dépasse la frontière entre monde virtuel et réel et engendre un puissant contre-pouvoir civil. La pression sur les dirigeants s’exerce pratiquement en temps réel et les lanceurs d’alerte vivent dans l’actualité réactive immédiate, en créant des effets multiplicateurs inédits aux conséquences sociales parfois imprévisibles.

Cette nouvelle ère du cyberespace inversé prend corps dans nos vies, dépassant la simple connectivité des objets et de l’utilisateur pour s’hybrider à notre quotidien.

Le concept de l’intelligence ambiante nous amène à opérer un véritable changement de paradigme qui place au cœur de notre activité la compréhension des systèmes interdépendants et de leurs interactions, de manière à pouvoir ainsi inventer et réinventer d’abord les utilisations et services qui transforment la vie et créent de la valeur, sans oublier les valeurs, au sens tant éthique qu’économique du terme.

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Le Forum Live in a Living City

Avec l’utilisation de la technologie conçue comme une Intelligence ambiante au service d’utilisations dans la ville, nous entrons dans la phase initiale d’une tendance profonde, qui va créer des services et utilisations radicalement nouveaux, mais qui va également transformer la réponse des villes et des métropoles face aux besoins vitaux et aux exigences de bien-être de ses habitants, ainsi que leur manière d’affronter les problèmes qu’elles rencontrent.

Au travers des réseaux sociaux, tout en chacun pourra contribuer à l’élaboration de services publics, et il probable que de nouvelles manières de vivre surgissent. Nous assistons également à une révolution dans les formes d’organisation : peu à peu les systèmes hiérarchisés et verticalisés sont remis en question, car à l’heure actuelle, avec la diffusion massive et horizontale de l’information, chacun peut s’approprier des compétences et prendre des décisions.

De mon point de vue, nos villes, qui sont des environnements complexes, devront se transformer en écosystèmes transversaux, ouverts, évolutifs, adaptatifs et permettant l’épanouissement de leurs habitants.

Les réseaux énergétiques et l’émergence de la ville sans carbone exigent que le développement durable soit placé au cœur de la vie citadine. La ville du futur, que nous construisons jour après jour, est guidée également par la nécessité impérative d’optimiser et de mettre en commun les ressources.

Il est de notre devoir de mobiliser la collectivité des agents de la ville (responsables, charges élues, universitaires, chercheurs, industriels, citoyens, etc.) pour réfléchir ensemble et partager nos perspectives, dans un esprit de collaboration et sous une forme transversale à l’échelle internationale. La bonne nouvelle est que cette réflexion a déjà été initiée et qu’elle émane d’une communauté qui réfléchit, discute, échange des opinions et qui agit également et partage des pratiques optimales.

C’est le sens profond du Forum International « Live in a Living City » (voir le programme).

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La Maison de la RATP accueillera ainsi à Paris, le 23 juin, des acteurs de très haut niveau de la communauté internationale. Les cinq continents seront représentés. Les divers keynotes, grands témoins et tables rondes nous permettront de réaliser un tour d’horizon mondial et transdisciplinaires pour partager réflexions, projets et actions.

C’est aussi cela la ville vivante. Être défricheurs de notre avenir, pour le prendre en main. En France, le Festival de Cannes vient de se terminer. Je terminerai cet article avec les mots exprimés par le jeune cinéaste québécois Xavier Dolan qui, à 25 ans, a décroché ex-æquo le Prix du Jury : « Accrochons-nous à nos rêves, car nous pouvons changer le monde par nos rêves. Je pense que tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n’abandonne jamais. »

A nous tous d’imaginer la Ville de Demain, mais aussi de travailler dur, sans abandonner, pour la construire dès aujourd’hui, ici et maintenant.

Paris, 25 mai 2014

¿ El desafío de la ” Ciudad Inteligente” ? Vivir en una “Ciudad Viva” #LialCity14

Mi crónica de este miércoles es dedicado a profundizar el concepto de “Smart City Humana”, Este se encuentra en el corazón del Foro Internacional ” Live in a Living City “ que se efectuará en París el 23 de junio y que tengo el honor de presidir.

Mi visión de científico, trabajando sobre los sistemas dinámicos complejos como es el caso de las ciudades, y mi presencia en los ecosistemas a nivel internacional me han permitido construir a través de largos años de trabajo un marco teórico de aporte a la reflexión proyectado sobre este tema esencial que es la innovación urbana.
Me parece importante retomar los conceptos fundamentales que compartimos en esta comunidad de pensamiento y que serán también un elemento, un hilo conductor de los trabajos de ese día, al que los invito a venir numerosos.

El contexto de la Ciudad:

No sobra situar el contexto general de la ciudad, que se desarrolla ante numerosos retos: aumento de la población, de las necesidades energéticas, precariedad económica, diferencias sociales, presupuestos reducidos en época de crisis, costes energéticos al alza, disminución de los recursos fósiles, presión mediática, etc.  A día de hoy, el planeta ha superado los 7.000 millones de habitantes y, por vez primera desde la historia de la humanidad, más del 50% vive en ciudades; en Europa la cifra alcanza el 77%. En 2030, de 8.300 millones de personas, se estima que casi 5.000 millones vivirán en zonas urbanas.

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La ciudad es un lugar de vida  que se desarrolla en el tiempo, crece y se vuelve más compleja. El crecimiento exponencial de las ciudades consume recursos que fragilizan aún más un entorno que ya está bastante afectado. Se imponen nuevas necesidades vitales, alimentarias, sanitarias, climáticas, de movilidad, etc. que requieren nuevas respuestas en  estos contextos cambiantes, con una naturaleza amenazada de manera inédita. Esto permite igualmente de considerar ciertas rupturas necesarias, para construir otros paradigmas de pensamiento y de transformación de la vida en la ciudad por la acción innovadora.

Paralelamente, vivimos en el siglo XXI de la revolución digital ubiquitaria: el mundo ha superado la cifra de 5.000 millones de objetos conectados y, para el 2020, la previsión es de como mínimo tres veces más. Digo a menudo que un simple Smartphone posee la potencia de cálculo que se utilizó en 1969 para enviar hombres a la luna. Las relaciones entre las personas, independientemente de su hábitat, usos y costumbres y el lugar donde viven en el planeta, se han visto profundamente modificadas por la instantaneidad de esta ubicuidad, la potencia de la informática, del Internet de las personas y el de los objetos… Las nuevas tecnologías marcan profundamente y a largo plazo su presencia  en el entorno inmediato de la vida cotidiana de cada uno.

Innovación urbana :

Si nos enfocamos ahora hacia  el aspecto esencial de la innovación urbana y, de manera general, cuestionarnos sobre cómo desarrollarla, – no como un efecto de moda o de comunicación puntual-, sino de manera permanente y con perspectivas a mediano y largo plazo en tanto que columna vertebral de las proposiciones en vistas de mejorar la calidad de vida de los ciudadanos, mi reflexión es considerar alrededor de lo que yo creo son  5 imperativos claves:

Imperativo n°1 : Responder à las necesidades de los ciudadanos

Responder de manera eficaz, continua pero visionaria y al mismo tiempo de manera pragmática y en particular en periodos de crisis como la actual, en modo frugal, a las necesidades de hoy y de mañana de  los ciudadanos.

Más allá de la innovación urbana mi concepto es de la “inteligencia urbana”.  Es la esencia de toda la visión  en la que inscribo mis reflexiones y mi acción. Yo considero la innovación urbana como un elemento clave pero no el único de lo que es indispensable como paradigma  para tener éxito en la transformación incremental de la ciudad y que  llamo el tríptico  de “inteligencia inclusiva urbana, social y tecnológica”.

Imperativo n°2 : Vivir en una ciudad viva

De allí surge el imperativo Nº2: “vivir en una ciudad vida”. Es la necesidad de desarrollar una dinámica colaborativa a través de sinergias igualmente permanentes entre amplios campos disciplinarios. La vida de la ciudad, entidad compleja por excelencia, es ella misma dinámica. Y al mismo tiempo muy frágil. Yo lo digo a menudo en mis conferencias o textos, se trata de vivir en una ciudad que es ella misma viva y expuesta en permanencia a toda clase de riesgos que afectan su devenir.

Una gran cantidad de sistemas en interdependencia constituyen el tejido urbano en el cual al centro se encuentra el ciudadano. Por esta razón, la reflexión sobre los proyectos urbanos, sobre la inteligencia social y tecnológica urbana al servicio del ciudadano, sobre la resiliencia y su construcción, exigen prácticas transversales para poder innovar, experimentar, explorar la relaciones que existen entre el espacio público de la ciudad, sus infraestructuras,  sus necesidades de desarrollo públicas y privadas en un movimiento urbano permanente, que es la cotidianidad de la vida de miles y millones de ciudadanos cualquiera que sea la talla de ciudad, metrópolis, grande, media, pequeña.

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Imperativo n°3 : Promover la « vitalidad » urbana

Colocar el ciudadano al centro lleva al imperativo Nº3: ¿Cómo producir para un espacio público dinámico, vivo, respondiendo a las inter-dependencias generalizadas, proposiciones que permitan anticipar sus evoluciones y que sean, no solo socialmente aceptadas, sino igualmente socialmente generadoras de iniciativas y de apropiación incluso de rupturas?

Esto me lleva a considerar lo que yo llamo la “vitalidad urbana”, que es la convergencia de la “ciudad viva” – la Living City que defiendo, con sus infraestructuras y servicios, con las iniciativas ciudadanas para las cuales es necesario crear una capacidad generativa de participación a través de espacios de intercambio, de discusión, de creación, con lo que llamamos los “Smart Citizen” como referencia pero abierto a todos.

La “vitalidad urbana” no puede tampoco considerarse con idealismo, pues las ciudades se han desarrollado a su propio ritmo, en contextos sociales muy diferentes, económicos, políticos, culturales, geográficos… etc. No solamente de un país al otro, de una ciudad a otra, sino igualmente dentro de un mismo país, dentro de una misma región, inclusive dentro de una misma ciudad. ¿Cuántas verdaderas ciudades tenemos dentro de las ciudades? La respuesta es, sin dudar, muchas, y a veces las conocemos mal o no las conocemos… Cada una de esas múltiples sectorizaciones de todo orden son productos de una historia y deben ser consideradas en su proprio contexto para no caer en una visión idealista del ciudadano participativo “per se”.

Imperativo n°4 : Transformar el Ciudadno

Esto me lleva al Imperativo Nº4 de la inteligencia urbana socialmente inclusiva; transformar al ciudadano mismo, cada uno de nosotros, para cada uno implicarse en la vida de la ciudad, ser partícipes de su vida de hoy y de mañana.

En efecto, los ciudadanos mismos, los habitantes de la ciudad son disimiles, diversos, cambiantes a menudo, fuertemente influenciables (a veces en función de un efecto de moda), producto de contextos y situaciones de vida que los han llevado de maneras diferentes, sea a marginarse, sea a ser pasivos, a no sentirse socialmente, a expresarse con cierta radicalidad a veces desconcertante, o al contrario a ser actor  de una u otra forma de su ciudad, otros híper-presentes, híper-activos, fuertemente implicados en función de ciertas circunstancias y entre, estas actitudes, existen múltiples matices y facetas.

En ese cuarto imperativo, con  la vitalidad urbana es esencial   crear un movimiento, un estado de espíritu  que yo llamo “la voluntad del ciudadano activo” que le permita construir, vivir, desarrollar, alimentar la  interactividad del mismo “intuito persona”  con su ciudad. Es a lo que yo me refiero igualmente en mis trabajos  bajo la forma “vive tu ciudad” – “cambia tu ciudad” –  ‘tu vida es la ciudad”, ‘tú eres la ciudad”,  lemas de expresión de la “vitalidad urbana inclusiva”.

Imperativn°5 : Promover la inteligencia ambiente, del hombre conectado. 

Claro está, el Imperativo Nº5 es el producto de la revolución del XXI siglo, de  la revolución digital ubiquitaria: “la inteligencia ambiente” y con él, el ciudadano conectado.

En todos los  rincones del planeta está en marcha la revolución digital. Esta se inició hace ya mucho tiempo con la instalación de las densas mallas de las redes de comunicación e Internet, a las que vinieron a sumarse nuevas mallas capilares, las de los objetos comunicantes, especialmente los Smartphones y demás dispositivos ubiquitarios. En mi concepto,  la potencia de la revolución ubiquitaria viene del hecho que los objetos inicialmente tecnológicos, se convierten en objetos sociales con un uso social, independientemente de la forma en que esté conectado. Así participan a la creación de servicios que transformen nuestras vidas y nuestras ciudades.

Se trata de la convergencia  del mundo físico o real y del mundo virtual, gracias a los interfaces hiperactivos conectados. Los usuarios, se re-apropian de su rol de ciudadanos y  se convierten en actores conectados en tiempo real.  Ya no son simples consumidores de Internet y se han convertido en protagonistas.  Esta hiperconectividad de los individuos a través de este mundo difuso crea asimismo un nuevo estado de cosas hasta ahora desconocido. Entre aquellos que deciden dar utilidad a su conectividad creando un vínculo social, emerge una nueva forma de expresión social, que resulta participativa para los ciudadanos más avanzados.

De este modo, los ciudadanos sociales conectados, a veces anónimos, mediante una foto, un tweet o un estatus, adquieren una fuerza que, a la hora de expresarse sobre la vida de la Ciudad, pasa la frontera del mundo virtual al real, creando de este modo un potente contrapoder civil. La presión hacia los dirigentes se ejerce prácticamente en tiempo real y los lanzadores de alerta viven en la actualidad reactiva inmediata, creando efectos multiplicativos nunca antes vistos con efectos sociales a veces impredecibles.

Esta nueva era del ciberespacio invertido, a la que aludo en mis intervenciones, toma cuerpo en nuestras vidas, superando la simple conectividad de los objetos y del usuario para hibridarse en nuestro mundo cotidiano.

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Inteligencia Ambiente e Ubicuidad : el paradigma del Siglo XXI :

El concepto de Inteligencia Ambiente, nos lleva a realizar una auténtico cambio de paradigma que sitúe en el núcleo de nuestra actividad la comprensión de los sistemas interdependientes a través de sus interacciones, permitiéndonos de este modo inventar y reinventar primero los usos y servicios que transforman la vida y crean valor, pero sin olvidar los valores – en el sentido económico y ético del término. Con la utilización de la tecnología concebida como Inteligencia Ambiente al servicio de los usos ciudadanos, entramos en la fase inicial de una tendencia profunda, que va a crear servicios y usos radicalmente nuevos, pero también va a transformar la respuesta de las ciudades y las metrópolis ante las necesidades vitales y de bienestar de sus habitantes y la forma de enfrentarse a los problemas que padecen.

A través de las redes sociales, cada cual podrá contribuir a la elaboración de servicios públicos, y es probable que surjan nuevas formas de vivir. También estamos asistiendo a una revolución en las formas de organización: poco a poco se van cuestionando los sistemas jerarquizados y verticalizados, porque en la actualidad con la difusión masiva y horizontal de la información, cada cual puede apropiarse de las competencias y tomar decisiones.

Desde mi óptica, nuestras ciudades, que son unos entornos complejos, deberán convertirse en ecosistemas transversales, abiertos, evolutivos, adaptativos y que permitan que el hombre se realice.

Los retos energéticos y la emergencia de la ciudad sin carbono exigen que el desarrollo sostenible pase a ocupar el centro de la vida ciudadana. La ciudad del futuro, que construimos día a día, también se guía por la imperativa necesidad de optimizar y poner en común sus recursos.

Nuestro deber radica en movilizar al colectivo de agentes de la ciudad (responsables, cargos electos, académicos, investigadores, industriales, ciudadanos, etc.) para reflexionar juntos y compartir nuestra forma de ver las cosas, con un espíritu de colaboración y de forma transversal en todo el mundo.

La buena noticia es que esta reflexión ya se ha lanzado y que procede de una comunidad que reflexiona, discute, cambia opiniones, y también actúa y comparte buenas prácticas

Es el sentido profundo del Foro Internacional ” Live in a Living City  “.

En París, el 23 de junio, tendremos una presencia de alto nivel internacional de los actores de la comunidad. Los 5 continentes están representados y los keynote, grandes testigos y mesas redondas nos permitirán compartir reflexiones, proyectos y acciones de manera transdisciplinaria.

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Es también esto la ciudad viva. Construir juntos nuestro futuro. En Francia, el Festival de Cannes acaba de terminar. Cito así, al final de este artículo, las palabras expresadas por el joven cineasta del Quebec, Xavier Dolan que a los 25 años recibió – ex a quo -, el Premio del Jurado: ” Persistamos en nuestros sueños, porque podemos cambiar el mundo con ellos. Pienso que todo es posible para quién sueña, se atreve, trabaja y jamás abandona. ” 

A nosotros todos de imaginar la Ciudad de Mañana pero también de trabajar duramente, sin abandonar, para construirla hoy, aquí y ahora.

Hasta la semana próxima

Paris, 25 de mayo del 2014