A l’approche du Sommet mondial “Cities for Life”, qui aura lieu à Paris les 21 et 22 novembre prochains, sous le triple signe de l’inclusion, de la résilience et de l’innovation, nous aborderons dans La Tribune, pendant plusieurs semaines, les enjeux considérables qui se posent à notre planète de plus en plus urbanisée.

carlos moreno ville resiliente

Resilient and inclusive City, our urban challenge

Close to of the World summit “Cities for Life”, which will take place in Paris, on November 21st and 22nd, under the motto “inclusion, resilience and innovation”, we shall raise these subjects in these columns, during several weeks.

With the 17 Objectives of the Sustainable development (ODD) for the coming 15 years, the UNO points very clearly in the target N ° 11, the impact of the urban transfer in the transformation of our cities: “make sure that cities and human establishments are opened to all, safe, resilient and sustainable”. It summarizes the major challenges for our mainly urbanized planet.

Sharing a vision in the horizon 2030, they will profoundly be amplified by four major challenges which are: a massive urbanization part of the shift towards the axis the East-South of the planet with its megalopolises and metropolises, the climate change and the narrow link with the human activity in cities, the presence of the technology which crosses our lives and finally, the poverty as the expression of the disparities.

Regarding resilience, we notice the imperative of a change of paradigm.
The resilience issue is often approached from the point of view of the major risks and the disasters associated to the series of the actions which are essential to anticipate and face crises.But today, it is imperative to integrate a wider vision: the vulnerability of the city related to the transfers of the urban fabric and its social-territorial environment.

The complexity of cities, the increasing urbanization, the increase of the needs to satisfy in connection with the population boom, the pressure due to the decrease of the resources, but also the visible socio economic fractures in the social fabric, reveal a new kind of urban vulnerability today. The latter can take the form in particular of the coupled effects of an important urban sprawl and of difficulties of life of wide segments of urban populations and, in spite of their legitimate aspirations to find better living conditions in town, by an increase of precariousness and social exclusion.
As well as the sustainable development is now part of a multi–dimensional frame, the resilience has to associate the urban vulnerability with this inseparable triplet: environment, economy and society. This association is essential to understand the vulnerability of the city, the urban fabric and the relations of the inhabitants with their territory. That is the core of the notion of a sensitive city, an alive city, different from that of the technological smart and algorithmic city .
The reflection and the action on the scale of cities in our urbanized world demonstrate the major importance of the understanding of these factors of vulnerability which have now become structural.
More than ever, it is essential to grasp the significance of this urban transition our planet is living. It is at the heart of the issues connecting human activity, climate change and poverty. We notice that social exclusion is the human expression of the fragility of our territories.
At the time of our “cities – world”, – an inexorable trend in a globalized world–, and of new increasing tensions bound to the notions of identity, belonging, in a socio economic frame which is deteriorating, it is our duty to propose innovative actions in our cities by responding to the stronger requirements of the citizens towards their local governance, in order to rebuild the social, cultural and economic fabric . In the light of this new changed environment, it is necessary to focus and work on the social-urban vulnerability. It appears today as a major element of the resilience for a lively, sensitive, including, innovative and human city with the power of the technology and the digital media to her service.

Avec les 17 Objectifs du Développement Durable (ODD) pour les quinze ans à venir, l’ONU pointe très clairement, dans l’Objectif n°11, l’impact de la mutation urbaine dans la transformation de nos villes: «Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables.» Il résume les enjeux considérables qui se posent pour notre planète majoritairement urbanisée.

Portés par une vision à l’horizon 2030, ils seront profondément amplifiés par les quatre défis majeurs que sont : une massive urbanisation inscrite dans la bascule vers l’axe Est-Sud de la planète avec ses mégalopoles et métropoles, le changement climatique et le lien étroit avec l’activité humaine dans les villes, la présence de la technologie qui traverse nos vies, et, enfin, la pauvreté comme expression des inégalités.

Apparition d’une nouvelle vulnérabilité urbaine
En matière de résilience, nous constatons l’impératif d’un changement de paradigme. La question de la résilience est souvent abordée sous l’angle des risques majeurs et des catastrophes associés à l’ensemble des actions qui sont indispensables pour anticiper et faire face aux crises. Mais, aujourd’hui, il est impératif d’intégrer une vision plus large: la vulnérabilité de la ville liée aux mutations du tissu urbain et de son environnement social-territorial.

La complexité des villes, l’urbanisation croissante, l’augmentation des besoins à satisfaire en lien avec l’explosion démographique, la pression due à la diminution des ressources, mais également les fractures socio-économiques visibles dans le tissu social, font apparaître aujourd’hui une nouvelle sorte de vulnérabilité urbaine. Celle-ci se manifeste notamment par les effets couplés d’un important étalement urbain et des difficultés de vie de larges franges de populations urbaines et, malgré leurs aspirations légitimes à trouver en ville de meilleures conditions de vie, par une hausse de la précarité et de l’exclusion sociale.

Fragilité des relations des habitants avec leur territoire
De même que le développement durable est venu s’inscrire dans un cadre multidimensionnel, la résilience doit associer la vulnérabilité urbaine avec ce triplet indissociable environnement, économie et société. Cette association est indispensable pour comprendre la fragilité de la ville, du tissu urbain et des relations des habitants avec leur territoire. C’est l’essence même de la notion de ville sensible, de ville vivante, différente de celle de la smart city technologique et algorithmique.

La réflexion et l’action à l’échelle des villes dans notre monde urbanisé démontrent l’importance capitale de la compréhension de ces facteurs de vulnérabilité devenus structurels.

Saisir la portée de la transition urbaine à l’oeuvre
Plus que jamais, il est essentiel de saisir la portée de cette transition urbaine que vit notre planète. Elle se trouve au cœur des enjeux reliant l’activité humaine, le changement climatique et la pauvreté. On constate que l’exclusion sociale est l’expression humaine de la fragilité de nos territoires.

A l’heure de nos “villes-mondes” – tendance inexorable dans un monde globalisé -, et de nouvelles tensions croissantes liées aux notions d’identité, d’appartenance, dans un cadre socio-économique qui se dégrade, il est de notre devoir de proposer des actions transversales et innovatrices dans nos villes en répondant aux exigences de plus en plus fortes des citoyens vis-à-vis de leur gouvernance locale, afin de retisser le lien social, culturel et économique.

C’est à la lumière de cette nouvelle donne qu’il est nécessaire de se pencher sur la vulnérabilité sociale-urbaine. Elle apparaît aujourd’hui comme un élément majeur de la résilience pour une ville vivante, sensible, inclusive, innovante et humaine avec la puissance de la technologie et du numérique à son service.

Ciudad resiliente e inclusiva, nuestro desafío urbano

Apoximándonos a la cumbre mundial «Cities for Life», que tendrá lugar en París, los próximos 21 y 22 de Noviembre, sobre el triple signo de la inclusión, la resiliencia y la innovación, abordaremos este tema en estas líneas, durante varias semanas.

En el marco de los 17 Objetivos del Desarrollo Sostenible (ODS) para los próximos 15 años, la ONU apunta muy claramente al objetivo Nº 11, el impacto de la mutación urbana en la transformación de nuestras ciudades:

«Hacer que las ciudades y los asentamientos urbanos sean abiertos a todos, seguros, resilientes y sostenibles».

Resume los principales desafíos que se ciernen sobre nuestro planeta mayoritariamente urbano.

Proyectandose al futuro con una visión hacia el horizonte 2030, este objetivo hace frente a la amplificacion de los cuatro desafíos principales, que se nos presentan: una urbanización masiva inscrita en la basculación hacía el eje suereste del planeta con sus megalópolis y metrópolis, el cambio climático y el vínculo existente entre la actividad humana en las ciudades, la presencia de la tecnología que atraviesa nuestras vidas y finalmente, la pobreza como expresión de las desigualdades.

En materia de resiliencia, constatamos el imperativo de un cambio de paradigma. La cuestión de la resiliencia es comunmente abordada sobre la perspectiva de los principales riesgos y las catástrofes asociadas al desarrollo de las acciones que son indispensables para anticipar y hacer frente a estas crisis. Pero a día de hoy, es imperativo integrar una visión más amplia: la vulnerabilidad de la ciudad vinculada con las mutaciones del tejido urbano y de su entorno social-territorial.

La complejidad de las ciudades, la urbanización creciente, el aumento de las necesidades a satisfacer en relación con la explosión demográfica, la presión debida a la disminución de los recursos, e igualmente las fracturas socioeconómicas visibles en el tejido urbano, hacen aparecer a día de hoy, una nueva forma de vulnerabilidad urbana. Esto se manifiesta notablemente por los efectos asociados de un importante crecimiento urbano y de las dificultades vitales de grandes franjas de población urbana y, a pesar de sus aspiraciones legítimas de encontrar en la ciudad mejores condiciones de vida, por un aumento de la precariedad y de la exclusión social.

Al igual que el desarrollo sostenible se ha convertido en un marco multidimensional, la resiliencia debe asociar la vulnerabilidad urbana con este triple entorno indisociable: medio ambiente, economía y sociedad. Esta asociación es indispensable para comprender la fragilidad de la ciudad, del tejido urbano y de las relaciones de los habitantes con su territorio. Este es la esencia misma de la noción de ciudad sensible, de ciudad viva, diferente de aquella llamada smart city tecnológica y algorítmica.

La reflexión y la acción a escala de las ciudades en nuestro mundo urbanizado demuestra la importancia capital de la comprensión de estos factores de vulnerabilidad convertidos en estructurales.

Ahora más que nunca, es esencial comprender el alcance de esta transición urbana que vive nuestro planeta. Se encuentra en el centro de los desafíos relacionados con la actividad humana, el cambio climático y la pobreza. Nuestra constatación es que la exclusión social creciente es ante todo la expresión humana de la fragilidad de nuestros territorios.

En el momento de las «ciudades-mundo», tendencia inexorable en un mundo globalizado, y de nuevas tensiones crecientes relacionadas con las nociones de identidad, de pertenencia, en un marco socioeconómico que se degrada, es nuestro deber proponer las acciones transversales e innovadoras en nuestras ciudades, en respuesta a las exigencias cada vez más fuerte de los ciudadanos frente a sus gobiernos locales, con el fin de reconstruir el vínculo social, cultural y económico. Es a lu luz de esta nueva situación cuando es necesario tener en cuenta la vulnerabilidad social-urbana. Apareciendo a día de hoy como un elemento principal de la resiliencia de una ciudad viva, sensible, inclusiva, innovadora y humana, con la pujanza de la tecnología y lo digital a su servicio.