Depuis le 31 mars, à Paris, la place de la République est l’épicentre du mouvement #NuitDebout. Avec sa datation particulière au 48 mars, soit trois semaines après, nous constatons sa continuité.

#NuitDebout carlos moreno paris

Entre « Nous ne rentrerons pas chez nous », « Le grand printemps qui se lève », «Je reviendrai et je serai des millions », l’appel pour venir occuper l’espace public à la Place de la République, est entendu chaque soir, surtout par des jeunes, mais aussi de moins jeunes. Ils viennent par milliers participer à ce mouvement protéiforme, qui s’exprime dans l’espace urbain, sans leader ni représentation officielle, au travers d’une prise de parole codifiée par des règles de participation égalitaires de nature assembléiste. L’existence de « commissions » #NuitDebout cadence une démarche qui se veut participative et ouverte dans l’expression et la construction de propositions issues de leurs réflexions.

« Des assemblées se forment où les gens discutent et échangent. Chacun se réapproprie la parole et l’espace public. Ni entendues ni représentées, des personnes de tous horizons reprennent possession de la réflexion sur l’avenir de notre monde. La politique n’est pas une affaire de professionnels, c’est l’affaire de tous. L’humain devrait être au cœur des préoccupations de nos dirigeants. Les intérêts particuliers ont pris le pas sur l’intérêt général », affichent- ils.

De Varoufakis, bien accueilli, à Finkielkraut, expulsé de la #NuitDebout

Mais il y a du travail à faire pour l’ouverture : la présence fortement médiatisée de l’ex-ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, le samedi #47 mars, soit le 16 avril, a l’Assemblée générale à Paris, – point d’orgue de discussions quotidiennes -, a eu lieu, certes, avec le même temps d’expression que celui de chaque intervenant, 5 minutes, mais elle contraste tristement avec l’expulsion de la Place d’Alain Finkielkraut, quand, venu en observateur, il a été malmené et insulté par certains dans un manquement criant aux valeurs de respect et de démocratie. Ceci donne à réfléchir d’autant plus que la journée du dimanche #48Mars (17 avril) est consacrée « Au village de Demain » avec comme thématique « Agir aujourd’hui pour demain » autour du film “Demain”, avec des commissions sur des sujets tels que l’économie, l’écologie, la démocratie, l’éducation, le logement, le numérique.

Soumis à la pression de ces débordements sectaires, et aussi de la violence, de la casse, des barricades et affrontements, que le mouvement désapprouve, se voulant non – violent, il reste la réalité de devoir les contenir. En même temps, s’agissant d’un espace public de la ville, par définition accessible à tous, #NuitDebout est confronté également au besoin de laisser sa libre utilisation par les riverains, les passants et toute autre forme d’utilisation et expression de la vie urbaine, différente de la sienne.

Décentralisé et se voulant international également, des #NuitDebout, avec la même démarche, ont émergé dans beaucoup de villes en France et certaines tentatives ont eu lieu à l’étranger, en Europe.

De l’anathème à la dithyrambe

Beaucoup d’analyses ont lieu depuis le 31 mars, allant des anathèmes et regards insultants, dédaigneux, méprisants jusqu’au l’exaltation dithyrambique le portant aux nues comme l’espoir de l’étincelle d’un tant attendu grand soir de révolte.

Néo Soixante-huitards, The Occupy Movement, Los Indignados, Anarco-Gauchistes, Des Zadistes (Zones à Défendre) urbains, de qui #NuitDebout est-elle la filiation, fuse souvent comme question ?

Retour en arrière, il y a trois ans exactement, dans la nuit du 15 avril 2013, suite à la garde à vue de 70 personnes de la “Manif pour Tous” s’opposant (y compris avec de débordements violents) au projet de loi du mariage homosexuel, le mouvement dit des « Veilleurs » naissait. Il était constitué par des rassemblements silencieux et immobiles dans l’espace public pour « trouver un autre moyen de se faire entendre », se décrivant comme non-violent et « déterminés à ne pas limiter leur opposition à la seule loi sur le mariage homosexuel (…) pour compter dans le débat public sur toutes les questions d’éthique et les enjeux de société ». Se présentant comme « apolitique » et « aconfessionnel » bien que à prédominance catholique et soutenu par les forces politiques opposés durement à la Loi Taubira, il a voulu utiliser aussi l’occupation de l’espace urbain par la non – violence et l’écoute à la bougie de textes, souvent religieux, pour manifester.

Quoi de neuf donc avec la #NuitDebout ?

Si nous arrivons à faire la part de choses, des événements malheureux provoqués par les sectaires, des violences de « casseurs », les lamentables dégradations par des ersatz d’amateurs de potagers ; à nous extraire aussi du fait médiatique du moment, du comptage et ratios de quantités de présents / nombre d’habitants qui nourrit les polémiques sur les « adhésions massives » ou « l’agissement de minorités », du débat sur l’« Etincelle du grand soir », et autres discussions, qui passent à côté de l’essentiel, le fait nouveau de ces manifestations urbaines est la vision qu’elles portent de l’espace public, comme lieu de rencontre, d’échange, de débat, de discussion. Car #NuitDebout a l’originalité d’être en même temps un mouvement qui est sur place, sur la Place, sur des places, et qui est présent de manière ubiquitaire par l’instantanéité de réseaux sociaux en temps réel multimédia. Et ceci change indéniablement sa portée, que l’on partage ou pas, leurs convictions.

Quand les Los Indignados ont occupé la Puerta del Sol à Madrid, du printemps jusqu’au l’automne 2011, il y avait les slogans aussi « Yes We Camp », « Democracia Real Ya », « Que se Vayant Todos » et ils furent chaque nuit, d’abord des milliers et ensuite des dizaines de milliers et plus encore, tous les jours. Cette galaxie hétéroclite rassemblant jeunes, chômeurs, retraités, salariés, est devenue le socle du mouvement politique « Podemos », qui avec ses 4,6 millions d’électeurs et 20% en décembre 2015, fait encore trembler la classe politique traditionnelle espagnole de droite et de gauche, qui 4 mois après les récentes élections, n’arrive pas à former un gouvernement. Mais la comparaison s’arrête là…

#NuitDebut perdure mais ne grandit pas par incréments de milliers, ce ne sont pas des dizaines de milliers sur Place. La République ne tremble pas… mais… il nous interpelle tous, car le fait nouveau est dans la puissance d’expression de la convergence salutaire, entre la présence sur la Place retrouvée, en tant que Agora Forum, Zocalo, un constituant essentiel de la vie urbaine, lieu de brassage, de mixité, de rencontre, d’égalité, et l’ubiquité apportée par les réseaux sociaux multi média en temps réel.

#NuitDebout Carlos Moreno Paris

Le temps où chaque spectateur peut s’exprimer en direct

Aujourd’hui avec Périscope et autres canaux numériques, chacun muni d’un smartphone est une chaîne de télé en temps réel, sans montage, sans distorsion, et ensuite chaque spectateur peut s’exprimer, même en direct. Le jeune Remy Busine, à 25 ans, devenu une star malgré lui car présent tous les soirs et diffusant avec son smartphone n’est pas un phénomène isolé. Le 4 avril, il a terminé avec un total cumulé de 385.000 vues de son direct ! C’est l’incarnation de cette convergence qui représente la force de ces #NuitDebout, que nous aurions tort de balayer du revers de la main juste en comptant les présents sur place ou le rapport de force physique avec les Autorités.

Dans un mouvement décentralisé et protéiforme, au XXIème siècle chacun est aussi une multitude… Et le rassemblement de la Place de la République à Paris et ailleurs, dans beaucoup de villes en France, devient alors un vaste rassemblement de multitude de multitudes, difficile à cerner et à contenir. Par les réseaux sociaux multi média en temps réel, chacun est présent ici et ailleurs, c’est l’essence même de l’ubiquité, c’est aussi l’originalité de la #NuitDebout. Cela ne peut pas être combattu en amassant des CRS et des forces d’intervention, car le présentiel allié au numérique, a dépassé déjà toutes les frontières de l’affrontement physique. Nous sommes en face, ici et maintenant, d’une nouvelle forme d’affrontement sociétal, culturel, de modes de vie et d’expression, naissante, qui prend aussi racine dans les nouvelles cultures urbaines qui convergent avec les cultures numériques face à un monde en crise. Ces deux cultures convergent, – plus vite que les luttes probablement, pour reprendre leur leitmotiv-, mais créent des nouveaux espaces d’expression. Réjouissons-nous que l’espace public puisse canaliser les expressions d’angoisse et de mises en question d’une société en crise, plutôt que de devoir les voir exploser tous azimuts dans les violences minoritaires, extrémismes individuels ou encore pire.

Que vous soyez pour ou contre #NuitDebout, ne cédez pas à la tentation du mépris, de la ridiculisation, de la banalisation, de la caricature ou de la récupération de cette multitude de multitudes, car cette néo multitude hybride, est et sera toujours plus forte, plus inventive, plus créative que chacun de nos jugements tranchés. Elle nous oblige à nous décaler dans la pensée, car même quand les places ne seront plus occupées par #NuitDebout, elles le resteront quand même, parce que cette interpellation sur la politique, la démocratie, l’action, la vie citoyenne, dans un monde urbain en crise, est maintenant un fait irréversible, qui a toute sa place tant que nos sociétés n’auront pas apporté une sérieuse réponse au mieux vivre ensemble urbain de tous et chacun.

#NuitDebout: Urbanos del siglo XXI, de la lucha de clases a la lucha de plazas

Desde el 31 de Marzo, en París, la Plaza de la República es el epicentro del movimiento #NuitDebout. Con su cronología particular el 48 de marzo, tres semanas después, constatamos su continuidad.

Entre “No vamos a volver a casa”, “La gran primavera que se levanta”, “Volveré y seremos millones”, la llamada a ocupar el espacio público en la Plaza de la República se escucha cada tarde, sobre todo por los jóvenes aunque también por los menos jóvenes. Vienen por millares a participar en este movimiento proteiforme, que se expresa en el espacio urbano, sin líderes ni representación oficial, a través de un discurso codificado por las reglas de participación igualitarias de naturaleza asamblearia. La existencia de “comisiones” marca un enfoque que se plantea participativo y abierto en la expresión de la construcción de proposiciones objeto de sus reflexiones:

“Las asambleas se forman donde la gente discute e intercambia. Cada uno se reapropia de la palabra y del espacio público. Ni oídas, ni representadas en otras partes, personas de distintos horizontes toman posesión de la reflexión sobre el porvenir de nuestro mundo. La política no es una cuestión de profesionales, es un asunto de todos. El ser humano debería estar en el corazón de las preocupaciones de nuestros dirigentes. Los intereses particulares han ganado terreno sobre el interés general”, afirman.

Pero hay trabajo que hacer para la apertura: la presencia fuertemente mediatizada del ex-ministro griego de finanzas Yanis Varoufakis, el Sábado #47 de marzo, 16 de Abril, en la Asamblea General de París, punto culminante de las discusiones cotidianas, tuvo lugar, ciertamente, con el mismo tiempo de exposición que cualquier otro interviniente, 5 minutos, pero contrasta tristemente con la expulsión de la Plaza del intelectual Alain Finkielkraut, cuando venido como observador, fue intimidado e insultado por algunos, con un comportamiento irresponsable, irrespetuoso y anti democrático. Esto deja mucho que desear, más cuando la jornada del #48 marzo, del 17 de abril, estaba consagrada “A la ciudad de mañana” bajo el tema “actuar hoy para transformar el mañana” alrededor del la película “Demain, Mañana” y con comisiones sobre temas abiertos tales, justamente, la economía, la ecología, la democracia, la educación, la vivienda, el digital.

Bajo la presión de los excesos sectarios, y también de la violencia, las barricadas y los enfrentamientos, que el movimiento dice desaprobar, reivindicándose no-violento, queda la realidad de tener que contenerlos. Al mismo tiempo, tratándose de un espacio público en la ciudad, por definición accesible a todos, #NuitDebout también se enfrenta a la necesidad de permitir su libre uso por los residentes locales, transeúntes y cualquier otra forma de uso y expresión de la vida urbana, diferente de la suya.

Descentralizado y también con la voluntad de ser internacional, los #NuitDebout, con el mismo enfoque, ha surgido en muchas de las ciudades de Francia y ha habido algunos intentos en el extranjero, en Europa.

#NuitDebout Carlos Moreno Paris

Se han realizado muchos análisis después del 31 de Marzo, desde insultantes y despectivos, hasta la exaltación ditirámbica como encarnación de la chispa que va a incendiar la pradera urbana y obtener el gran día de revolución con la huelga general.

Un nuevo mayo del 68, The Occupy Movement, Los Indignados, Anarco-izquerdistas, ZADistes (Zones à Défender) urbanos, ¿cuál es la fuente de inspiración de #NuitDebout? es una pregunta muy repetida.

Volviendo atrás, hace tres años exactamente, en la noche del 15 de Abril de 2013, a raíz de la detención de 70 personas de la “Manif pour Tous” que se oponían (incluso con episodios de violencia) al proyecto de Ley de Matrimonio Homosexual, nació el movimiento conocido como “Veilleurs / La Vigilia”. Caracterizado por la ocupación silenciosa e inmovilizados en plazas públicas para “encontrar otro medio de hacerse entender” se describían como no violentos y “determinados a no limitar su oposición a únicamente la ley de matrimonio homosexual… sino a traer al debate público todas las cuestiones de ética y los desafíos de la sociedad”. Se presentaban como “apolíticos” y “aconfesionales” aunque predominantemente católicos y con el apoyo de las fuerzas políticas que se oponían duramente a la “Ley Taubira, acordando el matrimonio homosexual”, querían utilizar así la ocupación del espacio urbano con la no-violencia, y la lectura, velando con canticos y textos, generalmente religiosos, como forma de manifestación.

#NuitDebout Carlos Moreno Paris

¿Qué hay de nuevo entonces?

Si podemos evitar de quedarnos solo con los eventos desafortunados causados por los sectarismos, la violencia de los excitados extremistas, las lamentables degradaciones de los jardines por los improvisados horticultores; a abstraernos también del hecho mediático del momento, del recuento y los ratios de presentes/número de habitantes que nutren las polémicas sobre las “adhesiones masivas” o “la movilización de minorías”, del debate sobre “La chispa de la gran noche”, y otras discusiones, que pasan por encima de lo esencial, el hecho novedoso de que estas manifestaciones urbanas es la visión de que ellas tienen el espacio público como lugar de encuentro, de intercambio, de debate, de discusión. Porque #NuitDebout tiene la originalidad de estar al mismo tiempo en un movimiento que está allí, en la Plaza, en las plazas, y que está presente de forma ubicuitaria por la instantaneidad de las redes sociales en tiempo real multimedia. Este es sin duda el cambio que ha aportado, sean o no compartidas sus convicciones.

La República no tiembla… pero… nos interpela a todos, porque el hecho novedoso está en el poder de expresión de la convergencia, entre la presencia en la Plaza, convertida ahora en un Agora Forum, Zócalo, un constituyente esencial de la vida urbana, lugar de intercambio, de mezcla, de reencuentro, de igualdad, y la ubicuidad aportada por las redes sociales multimedia en tiempo real

Cuando Los Indignados ocuparon la Puerta del Sol en Madrid, en otoño de 2011, hubo eslóganes como el “Yes We Camp”, “Democracia Real Ya”, “Que Se Vayan Todos” y cada noche eran, primero miles, luego decenas de miles, y cada día más. Esta galaxia abigarrada de jóvenes, parados, pensionistas, empleados, se convirtieron en la base del movimiento político “Podemos” quiénes con sus 4,6 millones de electores y el 20% de Diciembre de 2015, han hecho temblar a la clase política tradicional española de derecha a izquierda, que 4 meses después de las recientes elecciones, no ha llegado a formar gobierno. Pero la comparación se detiene allí… #NuitDebut perdura, pero no crece por millares, no son decenas de miles los que están en la Plaza. La República no tiembla… pero… nos interpela a todos, porque el hecho novedoso está en el poder de expresión de la convergencia, entre la presencia en la Plaza, convertida ahora en un Agora Forum, Zócalo, un constituyente esencial de la vida urbana, lugar de intercambio, de mezcla, de reencuentro, de igualdad, y la ubicuidad aportada por las redes sociales multimedia en tiempo real.

A día de hoy, con Periscope y otros canales digitales, cualquier poseedor de un smartphone es un canal de televisión en tiempo real, sin montaje, sin distorsión, y asegurando que cada espectador pueda experimentar en directo. El joven Remy Buisine no es un fenómeno aislado y con 25 años, se ha convertido en una estrella a su pesar, estando presente todas las tardes y retransmitiendo con su smartphone. El 4 de Abril, terminó con un total acumulado de ¡385.000 vistas de su directo! Esta es la encarnación de esta convergencia que representa la fuerza de #NuitDebout, que no hay que descartar de plano, contando simplemente con los presentes en la plaza o de forma física respecto a las autoridades.

En un movimiento descentralizado y proteiforme, en el siglo XXI cada individuo es también una multitud… Y la reunión de la Plaza de la República en París y en otras muchas ciudades de Francia, se convierten en una gran reunión de muchas multitudes, difíciles de identificar, de clasificar y de contener. A través de las redes sociales multimedia y en tiempo real, cualquiera está presente aquí y allá, esta es la esencia de la ubicuidad, es también la originalidad de #NuitDebout. Esto no puede ser combatido mediante el aumento de las CRS y de las fuerzas de intervención, porque lo presencial aliado con lo digital ha sobrepasado todas las fronteras del enfrentamiento físico.

Estamos en frente, aquí y ahora, de una nueva forma de confrontación social, cultural, de modos de vida y de expresión, creciente, que hacen converger las nuevas culturas urbanas con la cultura digital en un mundo en crisis. Estas dos culturas convergen, más rápido que las luchas probablemente, para retomar su leitmotiv, pero creando nuevos espacios de expresión. Alegrémonos de que el espacio público pueda canalizar las expresiones de angustia y poner en cuestión una sociedad en crisis, en lugar de verlas explotar en todas direcciones en forma de violencia minoritaria, extremista individual o incluso peor.

Estés a favor o en contra de #NuitDebout, no cedas a la tentación de menospreciar, de ridiculizar, banalizar, caricaturizar o recuperar esta multitud de multitudes, porque esta neo multitud híbrida, es y será cada vez más fuerte, más inventiva, más creativa que cualquiera de nuestros juicios sesgados. Ella nos obliga a cambiar nuestro pensamiento, porque cuando las plazas no estén ocupadas por #NuitDebout, continuaran a serlo de otra manera, ya que esta interpelación sobre la política, la democracia, la acción, la vida ciudadana, en un mundo urbano en crisis, se mantienen como un hecho irreversible que se producirá de una u otra forma tanto que nuestras sociedades no han dado una respuesta seria y contundente a un mejor modo de vida urbano para todos y cada uno de nosotros.

Imágenes: Carlos Moreno