Le Sommet des Elus Locaux pour le Climat, s’est proposé avec succès d’être un élément de « pression positive » sur les négociations de la COP21.

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A quelques jours de la fin de la COP21, la mobilisation des villes a été un remarquable esprit nouveau qui a soufflé face à ce grand défi qui se joue à Paris par rapport au climat dans cette étape de concertation mondiale. En effet, pour la première fois dans l’histoire des «Conferences des Parties » (COP), des maires du monde entier se sont mobilisés pour écrire une page nouvelle dans l’histoire de ce rendez-vous planétaire.

A l’initiative de la Maire de Paris, Anne Hidalgo et de l’ex-Maire de New York et envoyé spécial de l’ONU sur les Villes et le changement climatique, l’initiative « Cities For Climate » a réuni à l’Hôtel de Ville de Paris, des maires de tous les continents, désireux d’apporter leur contribution pour peser dans la réflexion et propositions d’actions dans la COP21, un lieu de concertation entre les états.

Ce Sommet des Elus Locaux pour le Climat, s’est proposé avec succès d’être un élément de « pression positive ». Pour la première fois pendant une Conférence pour le Climat (COP), les principaux réseaux européens et mondiaux de villes (tels que CGLU, ICLEI, C40, l’AIMF ou le CCRE) se sont rassemblés sous le signe « 1000 maires pour s’engager en faveur du climat » en  proposant des engagements et des actions concrètes sous la forme d’une déclaration commune.

La population mondiale urbanisée génère 60% des émissions

Les villes, nous l’avons déjà évoqué dans ces colonnes, dans un monde fortement urbanisé et toujours en forte croissance, sont un grand contributeur à l’effet de serre et en même temps beaucoup des effets du changement climatique touchent les citadins, partout dans le monde. La population mondiale urbanisée génère deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Au siècle des métropoles, aucune solution sur la planète ne peut être trouvée sans leur adhésion et leur participation active. Anne Hidalgo et Michaël Bloomberg ont explicité la position engageante et dynamique des villes : « Accord contraignant ou pas, il faut agir ».

A travers cette mobilisation sans précédent des villes et des élus locaux, ils sont dans cette COP21 à la table des négociations aux côtés des autres parties prenantes.

Les villes ont des solutions concrètes à apporter et leur démarche est complémentaire de celle des Etats. L’urbanisation de nos vies a créé une échelle dans laquelle l’implémentation des pratiques exemplaires est possible pour  la mise en place des réponses précises au travers des outils participatifs.

Colonne vertébrale du capital confiance

Les Maires par la proximité existante avec leurs administrés sont aujourd’hui la colonne vertébrale du capital confiance des citoyens envers le monde politique. Pour défendre la qualité de vie du citoyen dans leurs villes, objectif majeur de chaque élu dans sa ville, les Maires sont en capacité de traduire en actions une réelle vision systémique reliant qualité de l’air, de l’eau, mobilité, habitat, santé, climat…

Dans leur déclaration finale les Maires  de « Cities for Climate » précisent que :

« Nous ne pouvons pas continuer sur la même trajectoire d’émissions de gaz à effet de serre, qui aurait des conséquences désastreuses pour nos enfants, pour l’environnement et la bio diversité. »

Il est intéressant de lire l’étude comparative réalisée par l’Université de Yale à propos des engagements de réduction de gaz à effet de serre des Etats avec ceux des villes à partir de l’Agenda des Solutions : les acteurs locaux vont plus vite et plus loin que les nationaux.

A titre d’exemple, le bilan en 2014 de 1268 engagements provenant de 1192 villes et régions représentent 2,7 milliards de CO2 pour une population de 1,26 milliards d’habitants, soit 17% de la population mondiale.

Le défi d’une réduction de 3,7 milliards de tonnes de CO2

Pour 2030, l’objectif des Maires réunis à Paris à « Cities for Climate », va encore plus loin car il s’agit d’obtenir  une réduction de 3,7 milliards de tonnes avec l’ambition d’aboutir à l’horizon de 2050 100% d’énergie renouvelable et une réduction de 80% de gaz à effet de serre sur leurs territoires.

Ces 3,7 milliards de réduction représentent 30% de la différence entre les engagements des Etats actuels et le niveau d’émissions recommandé par la communauté scientifique dans le but de limiter le réchauffement de la planète à 2°C.

Certes, face au défi de 50 milliards de CO2, le chemin est encore long et la négociation à Paris de la COP21 est ardue mais comme l’a signalé Mme Christina Figueres, Secrétaire Exécutive de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (UFCCC), « c’est une impulsion exemplaire ».

Il est à remarquer également à propos d’un sujet majeur pour nos vies et nos villes, la résilience.  C’est un sujet fréquemment abordé  dans ces colonnes, la vulnérabilité et la fragilité de nos vies, villes et territoires. Les 1.000 maires ont également acté dans leur déclaration finale leur décision en vue de « produire et mettre à l’œuvre des stratégies participatives de résilience et des plans d’action afin de s’adapter au nombre croissant de catastrophes liées aux changements climatiques d’ici à 2020 ».

Quelle autonomie des villes face aux Etats ?

A l’heure où des engagements financiers forts sont indispensables et dans le même  temps la participation citoyenne et la mobilité des écosystèmes dans les territoires, pour transformer des déclarations solennelles comme celle de la COP21, il devient également stratégique de se poser la question de la gouvernance et de la marge d’autonomie dont doivent disposer les villes et les métropoles face aux Etats. C’est le dernier point qui a été abordé par cette déclaration pour le climat :

“Accéder à la finance verte, disposer d’une plus large autonomie budgétaire et d’une capacité réglementaire afin d’amplifier leur action.”

Présent en Afrique en même temps que cette initiative avait lieu à Paris, je dois signaler également l’importante mobilisation que dans cette partie du monde suscitent ces engagements. La récente création de l’initiative « Smart Africa » sera sans doute un élément majeur pour assurer le développement de ce continent Espoir dans une voie d’avenir, alliant villes, nouvelles ressources énergétiques et comportements de vie.

La présence de Bamako, Dakar, Accra, Johannesburg à côté d’autres villes-monde fait partie de cette volonté de transformation, dans un continent où, d’ici 20 ans habitera un terrien sur trois.

Le rôle moteur des maires

La COP22, l’année prochaine aura lieu au Maroc, à Marrakech au mois de novembre du 7 au 18. Cette nouvelle COP sera déterminante car elle sera le point d’étape entre les engagements pris, nous l’espérons tous, par les Etats dans quelques jours et la mise en place du plan d’action, qui sera le seul critère définitif dans sa réussite : le total respect pour que chacun des engagements soit tenu afin de se donner une chance pour la planète, pour l’humanité, pour nos villes et pour la vie sur terre des prochaines générations.

La COP20 en Amérique Latine, à Lima, l’année dernière fut celle des négociations, celle la COP21 à Paris, celle des décisions, la COP22 au Maroc, sera celle de l’action.  Il est significatif qu’elle ait lieu en Afrique, continent fortement marqué par les effets criants du changement climatique. Doublement affecté par la fragilisation de son environnement et de ses ressources, ainsi que par le développement urbain non maîtrisé, qui, avec des grandes concentrations sur tout le continent, abrite des mégalopoles qui démultiplient les effets et les ravages causés par l’activité humaine.

Plus que jamais, la reconnaissance de la place prise par les villes à cette COP21 marque d’une manière indélébile et irréversible, le rôle moteur que les maires, élus et éco-systèmes urbains vont jouer dans les prochaines décennies. Au siècle des villes, notre engagement pour des villes vivantes, humaines et porteuses des intelligences sociales, urbaines et technologiques, voilà notre plus bel engagement pour la vie.

A unos días del fin de la COP21, la movilización de las ciudades ha sido un significativo espíritu nuevo que ha crecido frente a este gran desafío que se juega en París para informar sobre el clima en esta etapa de consulta mundial. En efecto, es la primera vez en la historia de las «Conferencias de Partes», que los alcaldes del mundo entero se han movilizado para escribir una página en la historia de este cita planetaria. A la iniciativa de la alcaldesa de París Ana Hidalgo y del ex-alcalde de Nueva York y enviado especial de la ONU para las ciudades y el cambio climático, la iniciativa «Cities For Climate» ha reunido en el ayuntamiento de Paris, a los alcaldes de todos los continentes, deseosos de aportar su contribución para reflexionar y proponer acciones en la COP21, un lugar de diálogo entre países.

Esta cumbre de las entidades locales para el clima se ha propuesto ser, con éxito, un elemento de «presión positiva». Por primera vez en una conferencia por el clima (COP), las principales redes europeas y mundiales de ciudades (tales como CGLU, ICLEI, C40, AIMF o el CCRE) son reunidas bajo el símbolo «1.000 alcaldes comprometidos con el cambio climático» ofreciendo compromisos y acciones concretas en forma de una declaración común.

Las ciudades, tal y como ya hemos dicho en estos artículos, en un mundo fuertemente urbanizado y que sigue en fuerte crecimiento, son grandes contribuyentes al efecto invernadero y al mismo tiempo también al cambio climático que afecta a los ciudadanos por todo el mundo. La población mundial urbana genera dos tercios de las emisiones globales de gas de efecto invernadero.

En el siglo de las metropolis, ninguna solución para el planeta puede encontrarse sin su adhesión y su participación activa. Anne Hidalgo y Michael Bloomberg han explicitado la posición comprometida y dinámica de las ciudades:

«Con acuerdo vinculante o sin él, tenemos que actuar»

 

A través de esta movilización sin precedente de las ciudades y de los representantes locales, se encuentran en esta COP21 en la mesa de las negociaciones junto a otros grupos de interés.

Las ciudades tienen soluciones concretas que aportar y su enfoque es complementario al de los Estados. La urbanización de nuestras vidas ha creado una escala en la que la implementación de las prácticas ejemplares es posible para la puesta en marcha de aquellas respuestas específicas a través de herramientas participativas. Los alcaldes, por la proximidad existente con sus administrados son a día de hoy la columna vertebral de vital importancia entre los ciudadanos y el mundo político. Para defender la calidad de vida de los ciudadanos en sus ciudades, principal objetivo de cada electo en su ciudad, los alcaldes tienen capacidad de traducir en acciones una visión real sistemática relativa a la calidad del aire, del agua, la movilidad, la vivienda, la sanidad, el clima… En su declaración final, los alcaldes de «Cities for Climate» precisan que:

«Nosotros no podemos continuar con la misma trayectoria de gases de efecto invernadero, para nuestros hijos y generaciones futuras, para el medio ambiente, y para la biodiversidad»

Es interesante leer el estudio comparativo realizado por la Universidad de Yale a propósito de los compromisos de reducción de gases de efecto invernadero de los Estados, con los de las ciudades a partir de la Agenda de Soluciones: los actores locales son más rápidos y van más allá que los nacionales. A título de ejmplo, el balance en 2014 de  1268 compromisos provenientes de 1192 ciudades y regiones representan 2,7 miles de millones de toneladas de CO2 para una población de 1,26 miles de millones de habitantes, el 17% de la población mundial. Para 2030, el objetivo de los alcaldes reunidos en Paris «Cities for Climate», va más allá porque tratarán de obtener una reducción de 3,7 miles de millones de toneladas con la ambición de llegar en el horizonte 2050 al 100% de la energía renovable y una reducción de 80% de gas de efecto invernadero en sus territorios. Estos 3,7 miles de millones de reducción, representan el 30% de la diferencia entre los compromisos de los Estados y el nivel de emisiones recomendado por la comunidad científica con el objetivo de limitar el calentamiento del planeta a 2ºC.

Ciertamente, para el desafío de 50 mil millones de CO2, el camino todavía es largo y la negociación de Paris de la COP21 es ardua, pero como ha señalado la señora Christina Figueres, Secretaria Ejecutiva de la Convención Marco de las Naciones Unidas para el Cambio Climático (UFCCC) «es un impulso ejemplar».

También debe tenerse en cuenta un tema importante para nuestras vidas y ciudades, la resiliencia. Este es un tema frecuentemente discutido y abordado en estos artículos, la vulnerabilidad y la fragilidad de nuestras vidas, ciudades y territorios. Los 1.000 alcaldes también han dejado claro en su declaración final su decisión de

«Generar y poner en práctica estrategias participativas de resiliencia y planes de acción a fin de adaptarse al creciente número de catástrofes ligadas a los cambios climáticos de aquí a 2020»

En un momento donde los compromisos financieros fuertes son indispensables y donde al mismo tiempo la participación ciudadana y la movilidad de los ecosistemas en los territorios, para transformar las declaraciones solemnes como la de la COP21, es igualmente estratégico plantear la cuestión de la gobernanza y el margen de autonomía del que deben disponer las ciudades y las metropolis frente a los Estados. Éste es el último punto que ha sido aboardado por esta declaración por el clima: «acceso a financiación verde, disponer de más autonomía presupuestaria y de una capacidad legislativa a fin de amplificar nuestra acción».

Presente en África al mismo tiempo que esta iniciativa tiene lugar en París, debo señalar igualmente la importante movilización que en esta parte del mundo suscitan estos compromisos. La reciente creación de la iniciativa «Smart Africa» será sin duda un elemento primordial para asegurar el desarrollo de este continente. Esperanza para un camino a seguir, el vínculo entre ciudades, nuevos recursos energéticos y comportamientos de vida.

La presencia de Bamako, Dakar, Accra, Johanesburgo junto con otras ciudades-mundo son un ejemplo de la voluntad de transformación en un continente donde, de aquí a 20 años habitará un tercio de la población. La COP22, el año que viene tendrá lugar en Marruecos, en Marrakech en el mes de Noviembre, del 7 al 18. Esta nueva COP será determinante porque será el punto de partida de los compromisos tomados, que todos esperamos, por parte de los Estados la puesta en funcionamiento de un plan de acción, cuyo único criterio para su éxito definitivo será: el total respeto por cada uno de los compromisos adoptados a fin de dar una oportunidad al planeta, a la humanidad, para nuestras ciudades y para la vida en la tierra de las próximas generaciones.

La COP20 en América Latina, en Lima, el año pasado fue la de las negociaciones, la COP21 en Paris, la de las decisiones, la COP22 en Marruecos, será la de la acción. Es significativo que tenga lugar en África, continente fuertemente marcado por los efectos crecientes del cambio climático. Doblemente afectado por la fragilidad de su entorno y de sus recursos, al igual que por desarrollo urbano incontrolado, que, con las grandes concentraciones en todo el continente, acoge las megalopolis que multiplican los efectos y la devastación causadas por la actividad humana.

Más que nunca, el reconocimiento de la posición adoptada por las ciudades en esta COP21 marca de una forma indeleble e irreversible el papel motor que los alcaldes, los funcionarios y los ecosistemas urbanos van a jugar en las próximas décadas. En el siglo de las ciudades, nuestro compromiso con las ciudades vivas, humanas y portadoras de la inteligencia social, urbana y tecnológica, es nuestro más bello compromiso por la vida.